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Les maisons des jeunes réclament un financement adéquat

Quelques membres de l’équipe d’intervenants de la Maison des jeunes (MDJ) Le Spot, basée au 365, chemin de la Grande-Côte et au 706, rue Primeau, à Saint-Eustache.

Les maisons des jeunes réclament un financement adéquat

Publié le 15/10/2024

Jusqu’au dimanche 20 octobre, c’est la 27e Semaine des maisons des jeunes du Québec placée sous le thème « Expert.e.s pour nos ados ».

Les 243 établissements membres du regroupement qui les représente au niveau provincial en profitent pour réclamer un financement adéquat afin d’assurer à leurs intervenants de meilleures conditions salariales et de travail.

C’est notamment le cas de la Maison des jeunes (MDJ) Le Spot, implantée à Saint-Eustache depuis maintenant 34 ans, qui accueille, dans deux lieux, des adolescents âgés de 12 à 17 ans.

« Depuis plus de cinq ans, j’accompagne un grand nombre de jeunes Eustachois dans leur quotidien et je jongle entre divertissement et intervention. Je travaille jour, soir et fin de semaine afin de leur permettre de vivre des expériences uniques et ainsi les aider à devenir la meilleure version d’eux-mêmes. Je suis ravie d’être leur personne-ressource dans la période difficile de l’adolescence », témoigne Sophie Lauzon, intervenante à la MDJ Le Spot, au sujet de son travail.

Financement et stabilité des équipes

Malgré la bonne volonté des intervenants, sans un financement adéquat, leur capacité à accomplir leur mission de « manière optimale » tient à un fil. De fait, les 243 MDJ membres du Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) n’ont reçu, en effet, en 2023-2024, qu’un budget de fonctionnement moyen de 175 000 $, alors que leurs besoins réels se chiffrent à plus de 691 000 $. Pour sa part, la MDJ Le Spot a reçu un budget moyen de 190 000 $. Ce manque à gagner de plus de 515 000 $ par MDJ, soit l’équivalent de 125 M$; une situation jugée « tout simplement inacceptable » par le RMJQ.

Également, près de 50 % des MDJ ont éprouvé plus de difficultés qu’auparavant à maintenir la stabilité de leur équipe de travail et près de 30 % n’ont pas réussi à pourvoir tous les postes affichés au cours de la dernière année, révèle un récent sondage réalisé auprès des membres du RMJQ. De plus, deux intervenants sur trois (66 %) ont moins de trois ans d’ancienneté, alors que c’était le cas d’environ 50 % des intervenants en 2023. À titre d’exemple, la MDJ Le Spot a vécu le départ de 10 intervenants ces deux dernières années et seulement 50 % de l’équipe cumule trois ans et plus d’ancienneté.

« Pour accomplir pleinement leur mission essentielle, il est primordial pour les MDJ d’assurer la stabilité au sein des équipes, en réduisant le taux de roulement et en attirant des intervenants grâce à des conditions salariales et de travail adéquates. Investir dès maintenant dans les conditions de travail de nos professionnels, c’est investir dans le bien-être de tous les ados qui en ont vraiment besoin », souligne Nicholas Legault, directeur général du RMJQ.

Pour plus de détails sur cette Semaine des maisons des jeunes du Québec, visitez le site officiel de l’événement. Pour en savoir davantage sur la MDJ Le Spot, consultez leur site web ou suivez-les sur Facebook.