Comme l’a fait la communauté de Kahnawake, au sud de Montréal, celle de Kanesatake a procédé, lundi dernier, à la réouverture de ses commerces, y compris les kiosques de tabac et de cannabis, le tout accompagné, comme précisé dans un communiqué de presse, de mesures de sécurité et d’hygiène pour assurer la santé et la sécurité des propriétaires, clients, employés et membres de la communauté.
Du coup, le Conseil mohawk de Kanesatake a annoncé dans ce même communiqué de presse le retrait des cinq points de contrôle et de dissuasion qui étaient en place depuis le 23 mars dernier «dans et autour de Kanesatake/Oka», et cela en date du lundi 1er juin, à 6 h le matin.
Des commerçants pénalisés
Pour le maire d’Oka, Pascal Quevillon, l’actuelle situation pénalise les commerçants de sa municipalité puisque les visiteurs du parc national d’Oka ne peuvent s’y rendre directement par la route 344. «Ça fait évidemment moins d’achalandage pour nos commerçants qui sont fort mécontents», d’indiquer M. Quevillon.
Celui-ci juge la situation pour le moins illogique puisque la clientèle qui se trouve à l’intérieur du parc national d’Oka n’est pas en mesure, à moins d’effectuer un long détour, d’emprunter rapidement la route 344 qui mène au noyau villageois de sa municipalité. En contrepartie, fait-il remarquer, tous les autres visiteurs, qu’ils soient des Basses-Laurentides, de Laval, de Montréal ou de la Rive-Sud, peuvent maintenant accéder sans problème à sa municipalité avec la levée des points de contrôle.
«Pourquoi la clientèle du parc ne pourrait pas venir acheter dans nos commerces, alors que l’on peut acheter dans les kiosques à tabac et à cannabis., et même arrêter dans nos commerces? C’est un peu de la discrimination, selon moi. C’est très incohérent. Cela n’a aucun sens que cette logique. Ça ne tient pas la route», de dénoncer, en entrevue téléphonique, le maire Quevillon.
Ce dernier entend donc reformuler sa demande auprès des instances concernées afin que l’entrée ouest du parc national d’Oka et l’entrée au calvaire d’Oka soient rouvertes «le plus rapidement possible».
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