Selon ce qui a été révélé, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 11 novembre dernier, ce retard, d’au moins neuf mois dans les faits du côté de Deux-Montagnes, est, oui, attribuable aux impacts de la COVID-19, mais aussi à deux autres événements imprévus. Trois facteurs qui, en bout de ligne, auront des répercussions puisque que l’échéancier est repoussé jusqu’à 18 mois pour certains chantiers.
La COVID-19 et une détonation imprévue
D’abord, la COVID-19 a ralenti de beaucoup la progression des chantiers, un retard que l’on chiffre de trois à six mois. Puis, une détonation imprévue d’une charge datant de la construction initiale, il y a plus de 100 ans, s’est produite le 20 juillet dernier, alors que débutait l’excavation à l’intérieur du tunnel du Mont-Royal.
Si l’incident n’a fait aucun blessé, il a obligé CPDQ Infra à mettre en place des mesures pour assurer la sécurité des travailleurs. Les travaux à cet endroit prendront donc plus de de temps à être complétés, soit environ six mois.
Également, autre pépin, on a constaté une dégradation très avancée des parois dans le tunnel au centre-ville de Montréal, à la hauteur de l’avenue McGill College, situation qui nécessitera d’importants travaux de renforcement.
Des impacts pour Deux-Montagnes
«Pour les résidents de Deux-Montagnes, l’impact n’est pas de 18 mois comme pour le segment du tunnel, parce que les travaux vont commencer au nord de la ligne comme prévu cet été. C’est vers la fin des travaux qu’il y aura un impact, alors qu’il faut attendre la fin de la modernisation du tunnel du Mont-Royal pour compléter les étapes de tests préalables à la mise en service de la section nord de la ligne Deux-Montagnes. Il est important de comprendre que, même si la section nord était prête, la ligne Deux-Montagnes passe par le tunnel du Mont-Royal, et l’échéancier de l’un a donc une incidence sur l’autre», de préciser par courriel, au lendemain de cette conférence de presse, Emmanuelle Rouillard-Moreau, conseillère communications et relations média pour le projet du REM.
Celle-ci ajoute qu’un autre élément à considérer est que les systèmes de contrôle et de communication du REM doivent être reliés à un centre situé à Brossard. «La modernisation doit donc être complétée du côté du tunnel pour que la section nord soit connectée à ce centre (en passant par le tunnel) et ainsi que les tests puissent se faire. On ne peut pas dissocier le segment nord du REM du tronçon principal passant par le tunnel», de mentionner celle-ci.
Tous ces retards auront évidemment des répercussions sur la facture finale de ce projet qui était, au départ, estimée à 6,5 G$, et dont le financement se fait à la fois par CDPQ Infra, qui assumera près de 3 G$ des coûts, mais également en partie par le gouvernement du Québec. Déjà, on sait que qu’il en coûtera 80 M$ de plus pour procéder à la réparation de la voûte de l’avenue McGill College.
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