« C’est le Far West ! Ça n’a pas de bon sens ce qui se passe chez nous ! », lance d’emblée le maire Proulx, joint par téléphone lundi matin.
Selon lui, les gens derrière ces actes criminels en veulent à l’administration municipale en place et cherchent un moyen de leur faire peur afin qu’ils mettent fin à leur vie municipale, à un peu plus d’un mois des élections.
« C’est du monde qui veut nous empêcher de faire notre travail adéquatement. Ils viennent nous intimider dans notre cour ! », rage Benoit Proulx avant d’ajouter que la semaine dernière, la conjointe d’un conseiller municipal a perdu une roue sur l’autoroute. Les boulons avaient été dévissés.
Benoit Proulx avoue demeurer sur ses gardes, surtout depuis qu’il a reçu un appel anonyme dont il ne peut révéler les détails pour ne pas nuire à l’enquête qui est actuellement menée par la Sûreté du Québec.
« Cet appel dérangeant placé il y a de cela deux semaines, m’a beaucoup affecté, tellement que je me suis tapé un infarctus, jeudi dernier. J’ai été opéré vendredi et je suis sorti de l’hôpital samedi »
Le maire ne se laissera pas intimider
Lundi matin, Jean-Philippe Labbé de la Régie de police du Lac-des-Deux-Montagnes (RPLDD) a confirmé à L&#8217;ÉVEIL que les véhicules appartenant à la conjointe du directeur général de Saint-Joseph-du-Lac, Stéphane Giguère, et à la conseillère municipale, Alexandra Lauzon-D&#8217;Amours avaient été incendiés au cours du week-end.
Au moment d’écrire ces lignes, tout portait à croire qu’il s’agissait d&#8217;incendies criminels. L&#8217;enquête transférée à la Sûreté du Québec qui est en cours actuellement le déterminera avec certitude.
« On ne peut pas laisser une administration municipale entière se faire intimider parce qu’elle a le courage de bien faire son travail », a indiqué Benoît Proulx qui n’a pas l’intention de se laisser intimider. Il élimine par ailleurs d’emblée l’hypothèse d’un conflit entre adversaires politiques.
« Il n’est pas question que je baisse les bras et que je ne me présente pas à l’élection municipale à venir. D’ailleurs, je suis certain que mes adversaires politiques n’ont rien à voir avec ces incidents : jamais ils ne poseraient de tels gestes », a-t-il dit, se faisant rassurant auprès de la population.
« C’est déplorable, ce qui arrive dans notre belle municipalité en pleine saison agrotouristique, alors que les gens viennent nous voir. Les citoyens ne sont pas visés; les malfaiteurs en ont contre l’administration municipale, pas contre la population ».

Inauguré il y a déjà presque trois mois déjà et initié par La Solutionnerie, en partenariat avec les Ressources communautaires ACJ+, le premier frigo collectif à voir le jour sur le territoire de la MRC de Deux-Montagnes suscite, comme espéré, de l&#8217;engouement auprès de la communauté qui y voit là une solution tangible à réduire le gaspillage alimentaire et l’empreinte écologique reliée au secteur de consommation alimentaire, tout en diminuant l’insécurité alimentaire vécue par les foyers avoisinants.
«Dès son inauguration, la réponse a été vraiment positive! Plusieurs citoyens s&#8217;impliquent et viennent régulièrement porter des denrées et surplus de récoltes dans le frigo. Nous cherchons bien entendu à faire connaître davantage l&#8217;initiative et à motiver les citoyens à s&#8217;impliquer pour assurer la pérennité du projet!», confirme, satisfaite, Mélisande Blanchet-Poirier, chargée de projet, pour qui la participation citoyenne, tout comme celle des entreprises avoisinantes, s’avère «primordiale afin d’assurer un bon roulement des denrées alimentaires présentes dans le frigo».
Mentionnons que l’inauguration de ce frigo collectif a notamment réuni, fin juin, Annick Poirier, du Comité d&#8217;action sociale de Saint-Joseph-du-Lac, Julie Brisebois, des Ressources communautaires ACJ+, Marie-Ève Fortin, du Centre d&#8217;entraide Racine-Lavoie, Daniel Léveillé, du bureau du député fédéral Luc Désilet, Nicole Carignan-Lefebvre, conseillère municipale à la Ville de Saint-Eustache, Vincent Séguin, de l’organisme Tous complices pour notre communauté, et Marie-Claude Renaud, également des Ressources communautaires ACJ+.
<h3>Motiver et inspirer à faire de même</h3>
«Nous brisons la glace en implantant un premier frigo collectif sur le territoire, dans l’espoir d’y voir émerger d’autres initiatives similaires dans la MRC de Deux-Montagnes», de déclarer, de son côté, Vincent Séguin, agent de changement et de développement durable pour l’organisme Tous complices pour notre communauté, lequel oeuvre afin de mettre en place les conditions favorables à la création d’occasions d’échanges pour la réalisation de projets collaboratifs sur le territoire de la MRC de Deux-Montagnes.
La Solutionnerie a justement été lancée par l’organisme Tous complices pour notre communauté et le frigo collectif se veut son projet phare. On souhaite, avec ce premier frigo collectif à Saint-Eustache, motiver et inspirer les communautés avoisinantes à faire de même et à se lancer dans l’implantation d’autres frigos du genre dans d’autres municipalités de la MRC de Deux-Montagnes.
En ce qui trait au frigo collectif inauguré le 22 juin dernier et nommé «L’antigaspilleur», il est précisément situé au 306, rue Féré (on y accède par la rue Petit), à Saint-Eustache, un lieu jugé facilement accessible et central.
Dans ce cas-ci, La Solutionnerie a opté pour une formule en libre-service à l’extérieur et un frigo ouvert 24h/24 afin de «favoriser un environnement de partage sans jugements et sans contraintes pour les utilisateurs».
On peut y prendre (et y apporter) des denrées non périssables, fruits et légumes, plats cuisinés et autres dont on en besoin en suivant les consignes d’utilisation et les affiches, en n’oubliant pas, bien sûr, de penser à ceux et celles qui passeront par après.
<h3>Une participation de tous essentielle</h3>
Mais, pour assurer la continuité du projet, la participation des citoyens et des entreprises avoisinantes s’avère essentielle, répète-t-on. «Que ce soit en passant déposer un aliment une fois de temps en temps, ou simplement en parlant du frigo collectif à un proche, chaque petite action compte», d’insister Mélisande Blanchet-Poirier, remerciant au passage IGA Extra Lamoureux Saint-Eustache ainsi que la Fruiterie Potager Saint-Eustache pour leurs dons de denrées alimentaires lors de l’inauguration de ce premier frigo collectif.
Les personnes intéressées peuvent joindre Mélisande Blanchet-Poirier en téléphonant au 514 830-4570 ou en écrivant à l’adresse courriel <a href="mailto:mobilisation@tous-complices.com">mobilisation@tous-complices.com</a>.
Enfin, il est aussi possible de se joindre au groupe [<a href="http://www.facebook.com/frigocollectifsainteustache">www.facebook.com/frigocollectifsainteustache</a>] pour être au courant des dernières nouvelles entourant le frigo collectif L’antigaspilleur.

Un premier frigo collectif qui suscite de l’engouement à Saint-Eustache

Entouré de famille, amis et partisans dans une salle de l’Auberge Saint-Eustache, rue Dubois, il a bien voulu nous donner ses premières impressions.
« Nous étions confiants de l’emporter. Ça s’est finalement bien terminé dans notre cas, mais comme l’a dit notre chef au terme de la soirée électorale : tout ça pour ça ! ».
Si les électrices et électeurs ont choisi de lui faire confiance à nouveau pour débattre les dossiers locaux à Ottawa, c’est avant parce qu’ils ont découvert, au cours des deux dernières années, un homme qui travaille sans relâche pour les citoyens de son comté.
« En deux ans, on s’est battu, on a travaillé vraiment fort. C’est un travail d’équipe. Nous avons été partout. Nous sommes présents sur les réseaux sociaux comme peu de député. Les gens été satisfaits et aujourd’hui, ils me remettent en selle. Ça fait chaud au cœur ! », a indiqué Luc Desilets qui travaillera maintenant à poursuivre ce qu’il a amorcé en 2019 lorsqu’il a été élu pour la première fois.
« Dans mon livre à moi, on continue la job. Ça se passait bien dans la circonscription et ça va continuer de bien aller. Nous allons continuer d’être hyper présents. On reprend pour quatre ans, mais en réalité, c’est une poursuite du mandat qui nous a été confié en 2019. Nos objectifs sont les mêmes ».
Déception pour Linda Lapointe
La candidate libérale ne le cache pas : elle est heureuse que les Libéraux demeurent au pouvoir, mais est déçue du résultat dans Rivière-des-Mille-Îles. Elle y a pourtant cru jusqu’à la toute fin.
« J’ai travaillé fort et je suis allée chercher 18 000 votes, soit le même nombre de votes qui m’avait permis de gagner en 2015. Je considère que je n’ai pas perdu mes élections, mais je ne les ai pas gagnées ! Les gens m’ont fait confiance et je les en remercie, mais c’est certain que je suis déçue ».
Reconnaissante envers les bénévoles qui l’ont accompagnée tout au long de la campagne, Mme Lapointe est évidemment déçue pour son équipe qui a travaillé d’arrache-pied, mais elle l’est encore davantage pour les citoyens de Rivière-des-Mille-Îles qui, dit-elle, auraient eu une belle opportunité d’être assis à Ottawa, à la table de décisions.
« C’est dommage pour Rivière-des-Mille-Îles car [leur député] va demander au lieu de décider. Mais c’est un choix qu’ils ont fait et je le respecte. Nous sommes dans une démocratie ».
Celle qui fut députée de 2015 à 2019 ignore pour le moment ce qu’il adviendra de son avenir politique. Se représentera-t-elle comme candidate dans une prochaine élection? Impossible pour elle de répondre à cette question pour le moment.
« Je ne peux vraiment pas répondre à ça ce matin, vraiment pas ! », a-t-elle conclu.
Les Libéraux ont élu 158 députés au pays, lundi soir. Le premier ministre Justin Trudeau sera donc à la tête d’un gouvernement minoritaire. Suivent dans l’ordre les Conservateurs avec 119 députés, le Bloc avec 34 et le NPD avec 25 et le Parti vert avec deux.

Le maire Benoit Proulx victime d’un infarctus