La région se retrouve en «zone rouge» pour au moins 28 jours

La nouvelle est tombée lundi, en fin d’après-midi. Le premier ministre du Québec, François Legault, a en effet confirmé que ces régions, qui étaient déjà en zone orange depuis vendredi dernier, tout comme celle de la Chaudière-Appalaches et une portion de la Capitale-Nationale, passeront d’ici quelques heures au palier d’alerte rouge pour une période d’au moins 28 jours.

Le nombre de cas à la hausse

La décision est prise en fonction des plus récents chiffres qui confirment que le nombre de cas de COVID-19 ne cessent de grimper jour après jour, y compris dans la région immédiate. Ainsi, en date du 28 septembre et par rapport au 25 septembre (entre parenthèses), selon les plus récents chiffres disponibles, le nombre de cas confirmés depuis le début de la pandémie étaient de 457 (+16) pour la MRC de Mirabel, de 816 (+19) pour Deux-Montagnes, de 1 616 (+35) pour Thérèse-De Blainville, et de 1 131 (+ 26) pour Rivière-du-Nord.

Au total, 4 039 (+ 96) cas avaient été signalés à cette date dans ces quatre MRC, contre 664 pour un secteur à déterminer et les quatre autres MRC de la région des Laurentides (Antoine-Labelle, Laurentides, Pays-d’en-Haut Argenteuil et) qui, elles, passeront du jaune au orange.

«Aujourd’hui, j’ai un peu le cœur gros. On a regardé les chiffres de la dernière fin de semaine et le nombre de cas a augmenté de façon importante. Les chiffres sont sans appel. On peut penser que dans les prochaines semaines, cela va vouloir dire une augmentation des hospitalisations et des décès, La situation est critique et on doit prendre de nouvelles décisions maintenant […] dans l’intérêt de tout le monde«, a déclaré d’entrée de jeu M. Legault, ajoutant un peu plus loin que l’objectif était aussi de «protéger les écoles» pour que la très grande majorité des enfants puissent continuer à suivre leurs cours; un «risque calculé» a-t-il convenu.

Les mesures en vigueur

Parmi les mesures qui seront en vigueur durant ces 28 jours et que l’on peut consulter sur le [www.quebec.ca/zonerouge], mentionnons que seules les personnes qui habitent une même adresse pourront se rassembler, sauf pour des raisons exceptionnelles (proche aidant, gardienne d’enfants, plombier, par exemple). «On ne fait pas d’invitations, on n’accepte pas d’invitations», a insisté M. Legault sur ce point.

Aussi, les bars, brasseries, tavernes et casinos seront fermés ainsi que les salles à manger des restaurants (seulement la livraison et les commandes pour emporter seront autorisées), tout comme comme les salles de spectacle, cinémas, théâtres, bibliothèques et musées. Les autres commerces et entreprises, services professionnels et de santé en cabinet privé restent ouverts, et les soins personnels et esthétiques seront maintenus.

Les mesures associées à la zone rouge seront en vigueur du 1^er au 28 octobre, le temps de «casser» cette deuxième vague, espère à tout le moins le premier ministre Legault qui n’a pas exclu que le tout soit prolongé si le nombre de cas et la transmission communautaire ne se résorbent pas de façon satisfaisante. «On pense qu’il est possible en 28 jours de changer la tendance, mais il n’y a rien de garanti. Ça va dépendre des Québécois et pas juste du gouvernement. C’est l’affaire de chaque personne», a-t-il signalé.

La situation au CHSLD de Saint-Eustache

Enfin, le CHSLD de Saint-Eustache, où une éclosion est en cours depuis plus d’une dizaine de jours, on comptait, en date du lundi 28 septembre, 24 résidents et 8 employés testés positifs à la COVID-19, selon les plus récents chiffres fournis par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides.

De ce nombre, moins de cinq résidents sont hospitalisés et deux résidents sont considérés guéris. Le CISSS précise également dans son courriel avoir recensé «quatre décès au CHSLD de Saint-Eustache depuis le début de la pandémie, soit trois liés à la présente éclosion et un décès survenu en avril dernier.»