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La mairesse Sonia Fontaine entend « défendre » son territoire

Photo courtoisie – La mairesse de Pointe-Calumet, Sonia Fontaine.

La mairesse Sonia Fontaine entend « défendre » son territoire

Publié le 20/06/2024

Quelque 2 500 habitations de Pointe-Calumet, soit presque l’entièreté du territoire de cette municipalité riveraine au lac des Deux Montagnes, pourraient se trouver en « zones inondables » si un projet de règlement déposé par le ministre Benoit Charette devait être adopté tel quel.

Selon les plus récents chiffres de Statistiques Canada, dans son « Recensement de population de 2021, Pointe-Calumet compte 2 590 logements privés occupés par des résidents habituels, dont 2 310 maisons individuelles. Les autres logements sont pour la plupart répartis dans des duplex ou des immeubles.

« Présentement, excluant les 12 du Domaine Royal [secteur situé à l’est de la municipalité] qui a essuyé refus par-dessus refus pour son endiguement, nous avons 11 maisons en zones inondables dans la partie endiguée », précise la mairesse de Pointe-Calumet, Sonia Fontaine, pour qui ce projet de règlement comporte bon nombre d’incohérences qui pourrait potentiellement affecter le territoire de sa municipalité qu’elle entend cependant bien « défendre ».

La mairesse Fontaine a d’ailleurs rapidement réagi au dépôt, le mardi 11 juin dernier, de ce projet de règlement permanent encadrant l’aménagement du territoire en zones inondables par le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), Benoit Charette; projet de règlement qui fait l’objet d’une consultation en cours.

Peur et inquiétude financière

« Grâce à des subventions importantes, nous avons pu entreprendre et terminer des travaux essentiels pour sécuriser notre territoire contre les risques d’inondation. Le projet de sécurisation, d’un coût total de 38 M$, est financé à hauteur de 80 % par le gouvernement du Québec, grâce aux contributions de l’ensemble des contribuables. Les 20 % restants seront répartis entre les citoyens de notre municipalité via la taxation sur une période de 20 ans. Les ouvrages installés et rehaussés incluent des palplanches et des protections en béton, des solutions éprouvées à travers le monde pour leur efficacité et leur robustesse. Comment est-il possible que Québec ne reconnaisse pas ces ouvrages sur ses propres territoires ? », se questionne Mme Fontaine dans une publication diffusée par la mairesse calumet-pointoise et les membres de son conseil municipal sur la page Facebook de la Municipalité de Pointe-Calumet dès le lendemain de cette annonce.

« Nous croyons qu’instaurer la peur et l’inquiétude financière est inacceptable de la part de notre gouvernement et que cela doit être rétabli rapidement. Le gouvernement du Québec a le pouvoir d’exception et doit en faire usage dès maintenant pour adopter une approche qui reflète la véritable réalité de notre territoire, fortement protégé conformément aux directives strictes du gouvernement depuis le début des constructions en 2019. Il n’est plus acceptable en tant que citoyens québécois que des décisions impactant une importante insécurité financière soient prises au détriment des contribuables. Nous nous attendons à un revirement rapide de ces incohérences », d’ajouter la mairesse Fontaine.

Celle-ci, enfin, a tenu à rassurer du même souffle la population de Pointe-Calumet. « Nous suivons de près l’évolution de ce projet de règlement. La Municipalité s’engage à représenter les intérêts de ses citoyens et à veiller à ce que les investissements effectués à même les fonds gouvernementaux et municipaux soient reconnus ».