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Économie sous pression : Les réactions s’accumulent

Crédit photo : iStock –

Guerre tarifaire : L’économie locale sous pression

Économie sous pression : Les réactions s’accumulent

Publié le 06/02/2025

Malgré l’annonce survenue en fin de journée lundi sur le report des tarifs de 25% sur les importations canadiennes, par l’administration Trump, la situation reste précaire et plusieurs acteurs importants refusent de baisser la garde. Voici quelques réactions recueillies.

« On ne doit pas se faire d’illusions, ça va faire mal […] L’inquiétude est grande dans nos régions et on va être très attentifs aux économies régionales qui pourraient être frappées de plein fouet », François Legault, premier ministre du Québec.

« La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) se réjouit que les tarifs douaniers entre le Canada et les États-Unis n’entreront pas en vigueur tels que prévu. Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les PME. Cependant, comme la menace et l’incertitude perdurent, les entrepreneurs auront de la difficulté à planifier leurs activités et à prendre des décisions pour leur entreprise », Justin
Guenette, vice-président des Affaires nationales.

Par ailleurs, l’Union des producteurs agricoles (UPA) rappelle l’importance de défendre le secteur agricole. « Malgré la nouvelle qui vient de tomber, l’UPA maintient qu’elle compte défendre les intérêts des producteurs et productrices agricoles. La protection de notre secteur agricole et agroalimentaire est une question de sécurité nationale », a déclaré l’organisation sur sa page Facebook lundi soir, appelant à des mesures concrètes pour limiter l’impact des tarifs, notamment des soutiens financiers et des allègements réglementaires.

Enfin, Luc Désilets, député bloquiste, quelques heures avant le report des tarifs, adoptait une perspective plus large : « Nous vivons une situation exceptionnelle pour l’économie du Québec et du Canada, en plus de voir notre relation collaborative et amicale remise sérieusement en question. Il ne faut pas oublier que c’est la décision d’un homme, qui n’a pas été élu à 50%. Que le peuple américain n’est pas derrière cette décision pas plus que bon nombre d’entreprises
américaines et des millions de fonctionnaires. Les républicains sont faiblement majoritaires aux deux chambres et le jour où la souffrance sera au rendez-vous la pression sur ces élus, les marchés boursiers et les effets globaux sur l’économie américaine parleront ».

En tant qu’optimiste, il voit néanmoins des opportunités à cette crise : « Il y a des avantages à retirer de cette crise. Juste penser à faire disparaître les nombreuses barrières tarifaires et bureaucratiques entre le Québec et les autres provinces serait déjà un atout. Revoir certaines de nos exportations vers les États-Unis qui nous reviennent transformées. Envisager ou diversifier nos partenaires commerciaux. Favoriser les entreprises du Québec dans nos appels d’offres. Penser à valoriser et augmenter la compétitivité de nos entreprises […] Ayons confiance en la créativité et l’ingéniosité des Québécois, ces forces vives qui ont toujours permis à notre nation de surmonter les épreuves et de se réinventer. »

Crédit Photo : Dany Baribeau
Les tarifs forceraient les producteurs à exporter à perte. Plusieurs produits des États-Unis étaient déjà retirés des tablettes des épiceries en début de semaine.

Mirabel

Du côté du maire Patrick Charbonneau, il assure « travailler pour accompagner et soutenir nos industries mirabelloises en fonction de nos champs de compétences. Ça prendra quelques semaines pour calculer l’impact et pour mettre des mesures d’aide au niveau fédéral et national. Les villes s’ajusteront de concert avec les autres paliers de gouvernement. »

Pour l’entrepreneur Ray Junior Courtemanche, il a partagé un long message sur Facebook affirmant que les tarifs sont l’occasion d’une transformation vers une économie circulaire privilégiant et stimulant la production locale qui diminuera les frais de transport et donc notre empreinte carbone, tout en renforçant notre résilience face aux fluctuations des marchés mondiaux.

Dans les prochaines semaines, nous suivrons de près les impacts concrets de cette guerre tarifaire potentielle sur notre région : quelles entreprises sont les plus vulnérables ? Comment les travailleurs et les syndicats s’organisent-ils ? Quelles répercussions sur les agriculteurs et la chaîne d’approvisionnement alimentaire peuvent survenir ? Quels plans d’action les chambres de commerce et les gouvernements mettent-ils en place ?

Et vous ?

Votre entreprise risque-t-elle d’être touchée par ces nouvelles restrictions ? Craignez-vous une hausse des prix ou une perte de revenus ? Nous voulons vous entendre.Contactez-nous à info@groupejcl.ca pour nous partager votre expérience, vos
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