Rappelons qu’une enseignante de 1re année, appelée « Madame Chantal », a été suspendue « pour fins d’enquête » à l’interne après que QUB radio et Québecor aient révélé la semaine dernière des enregistrements sur lesquels on pouvait entendre celle-ci crier et hurler contre ses jeunes élèves âgés de 6 et 7 ans.
Dans les jours qui ont suivi, le directeur de l’école, à qui des plaintes concernant le comportement de cette enseignante auraient été signalées, a été, de son côté, relevé de ses fonctions et remplacé par une nouvelle directrice pour « une durée indéterminée ».
En outre, quatre plaintes formelles ont été portées auprès de la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes (RPLDM) par quatre parents différents contre cette même enseignante, trois pour voies de fait et une autre pour intimidation. Elles pourraient faire l’objet d’accusations criminelles si le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) le juge à propos une fois que les policiers auront complété leurs enquêtes, fort probablement cette semaine.
Possible défaut de signalement à la DPJ
Quant à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, celle-ci dit vouloir, et cela « de sa propre initiative » et face à « la nature et la gravité des informations alléguées dans les médias », enquêter sur le possible défaut de signaler à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) du Centre de service scolaire des Mille-Îles (CSSMI), qui aurait aussi été mis au courant des événements.
Dans un communiqué de presse publié lundi dernier, la Commission rappelle que l’article 39 de la Loi sur la protection de la jeunesse prévoit que l’obligation de signalement à la DPJ incombe notamment à « tout employé d’un établissement, à tout enseignant, à toute personne œuvrant dans un milieu de garde ou à tout policier qui, dans l’exercice de ses fonctions, a un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le développement d’un enfant est ou peut être considéré comme compromis […] ».
L’enquête, dont le déroulement ne sera pas public, verra à déterminer s’il y a eu, dans le cas de la situation survenue à l’école des Grands-Vents, « des lésions de droits ». Les résultats émanant de cette enquête pourraient être rendus publics, mais la Commission ne s’y engage pas formellement, faisant valoir que « les conclusions ou recommandations qui concernent la situation ou le dossier individuel d’un enfant ne sont pas rendues publiques ».
Enfin, aucun autre commentaire au sujet de l’enquête en cours et aucune entrevue ne seront accordés, a fait savoir la Commission dans son communiqué de presse.
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