Le député fédéral de Mirabel, Jean-Denis Garon, dont la circonscription englobe notamment le territoire de la ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, compte bien défendre ce dossier lors de la nouvelle session parlementaire qui vient de débuter à Ottawa. Déjà, le chef Yves-François Blanchet et ses collègues députés du Bloc québécois ont été sensibilisés à la question.
« Ce type de projets, comme ceux effectués à Pointe-Calumet, par exemple, est normalement financé à hauteur de 40 % par Ottawa et à 40 % par Québec. Mais, le fédéral ne reconnaît que la moitié des travaux effectués; on peine à comprendre pourquoi. En date d’aujourd’hui, Ottawa s’engage à ne financer que 20 % des travaux, plutôt que 40 %. Cela représente un montant de 8 M$ à 9 M$ qu’Ottawa retient qui est dû à Québec et qui est supporté par le contribuable québécois », d’expliquer, en marge du récent caucus présessionnel tenu à Oka par sa formation, le député Garon.
Une des hypothèses pour expliquer cette volteface serait qu’une partie des travaux, à savoir la première phase, a été réalisée très rapidement, en raison de l’urgence de la situation qui prévalait toujours à ce moment puisqu’il fallait réparer la digue en prévision de possibles inondations au printemps 2020. Il aurait fallu, selon ce qu’en comprend le député bloquiste, que Sainte-Marthe-sur-le-Lac fasse approuver ces travaux en vertu d’un protocole pour qu’ils soient financés.
Une hypothèse qui est loin de satisfaire Jean-Denis Garon. « C’est une incompréhension complète de la situation d’urgence que Sainte-Marthe-sur-le-Lac a vécue. La situation était catastrophique. Il n’était pas question d’attendre toutes sortes de procédures administratives; il fallait commencer les travaux. Cet argent-là doit être retourné à Québec et devrait être affecté aux travaux et au règlement d’emprunt de 55 M$ que la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac a contracté. Ce sont des travaux très coûteux et Sainte-Marthe-sur-le-Lac est dans une situation particulière. Cet argent est dû aux Québécois et aux gens de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. J’entends bien aller le chercher », de lancer M. Garon, pour qui il est « hors de question » que les contribuables québécois paient pour la portion d’Ottawa.
G&R Recyclage : un dossier de longue haleine
Aussi, le dossier de G&R Recyclage, à Oka, en est un autre qui occupera le député Jean-Denis Garon cet automne. « Dès le début de mon mandat, j’ai commencé à travailler sur ce dossier. Je suis en constant contact avec les maires d’Oka et de Saint-Placide, Pascal Quevillon et Daniel Laviolette. Il y a des pourparlers qui sont bien avancés entre Ottawa et Québec pour établir un échéancier de contamination [du terrain] », d’indiquer M. Garon.
En principe, le dépôt de matières sur le site de G&R Recyclage, situé en territoire mohawk, à la confluence d’Oka, Saint-Placide et de secteur de Saint-Benoît, à Mirabel, aurait cessé et s’il y en a encore, ce serait « marginal ». Des propositions de décontamination du terrain où y ont été enfouis une « quantité substantielle » de déchets, dont certains qui sont « assez toxiques », sont sur la table, mais le député du Bloc québécois préfère ne pas en dire plus pour le moment, même s’il s’attend à pouvoir annoncer de bonnes nouvelles d’ici quelques mois.
« Il faut être patient, c’est un dossier de longue haleine. Tout le monde travaille de façon constructive dans ce dossier et nous avons effectué de grandes avancées au cours des derniers mois. C’est un dossier difficile qui nécessite beaucoup de doigté. Il faut garder la sécurité du public et l’apport d’eau vers Saint-Placide en tête », d’ajouter celui-ci.
« Guerre de tranchées » pour le projet Synergie Mirabel
Enfin, le projet Synergie Mirabel sera dans les cartons du député Jean-Denis Garon. Ce projet vise la construction d’une maison de 40 à 60 logements pour personnes âgées en perte d’autonomie sur la côte des Anges, dans le secteur de Sainte-Scholastique, à Mirabel, mais se bute au refus de Transports Canada. Celui-ci se refuse, en effet, à lever la servitude aéroportuaire de non-construction qui s’applique au terrain sélectionné pour le développement du projet, un non-sens aux yeux du bloquiste.
« Je peux vous dire que ça prend un député et une équipe qui travaillent fort pour faire avancer ce dossier. C’est une guerre de tranchées avec Ottawa pour leur faire comprendre qu’il faut laisser cours à la construction. C’est encore un exemple que, à Mirabel, la question de l’expropriation est encore bien vivante », de conclure M. Garon.
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