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Deux-Montagnes: Un chantier du REM jugé dangereux pour les piétons

Photo Benoît Bilodeau – Comme on peut le voir sur cette photo, il n’y a pas grande place pour que les piétons puissent passer sous le viaduc de la rue Henri-Dunant.

Deux-Montagnes: Un chantier du REM jugé dangereux pour les piétons

Publié le 10/03/2022

Les travaux de construction du Réseau express métropolitain (REM) en cours à Deux-Montagnes ne sont pas sans créer des désagréments pour les citoyens qui résident à proximité des différents chantiers mis en place. C’est le cas pour celui de la rue Henri-Dunant, à la hauteur du viaduc situé entre la 14e Avenue et la 15e Avenue, qui représente, aux yeux de certains, un grave danger pour les piétons.

Un citoyen du secteur, Jean-Pierre Plouffe, qui réside sur la 16e Avenue, entre la rue Normandie et le chemin d’Oka, est l’un de ceux qui jugent que l’endroit s’avère dangereux pour les piétons, car, dit-il, il y a très peu d’espace pour marcher à cet endroit. Celui-ci s’est d’ailleurs plaint de la situation dès le début du mois de décembre dernier auprès de la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes.

« À la rentrée et à la sortie de l’école (PDM), notre fils a peur d’y passer, car il y a de nombreux autobus scolaires et d’autres véhicules qui occupent presque tout l’espace sous le viaduc. De plus, le sol y est souvent glacé. Pourriez-vous, s’il vous plaît, entreprendre une démarche afin de faire sécuriser ce passage? », demandait alors M. Plouffe qui dit n’avoir reçu aucune réponse concrète à sa requête. « J’ai eu des échanges courtois avec plusieurs personnes, mais rien de satisfaisant », précise le père de famille qui ne laisse plus son fils de 13 ans aller à la PDM à pied. « C’est un luxe que je peux me permettre, mais ce n’est pas le cas de tous. »

Le Deux-Montagnais a même envoyé, fin décembre, une lettre au maire Denis Martin qui lui a laissé un message téléphonique après l’avoir reçue. Mais, les deux hommes n’ont finalement pas été en mesure de se parler. Malgré toutes ses démarches, M. Plouffe constate, encore en ce début de mars, que la situation ne s’est pas du tout améliorée.

« La surveillance, c’est davantage pour les véhicules circulant dans les chantiers. Il y a encore de la glace et, comme c’est à l’ombre, ça ne fondra pas en premier. En plus, il y a de nombreux nids de poule et ça distrait les automobilistes qui doivent y faire attention. On aurait dû aménager un passage piétonnier couvert, comme cela se fait à Montréal, pour l’hiver », de raconter, lundi dernier, M. Plouffe, lors d’un entretien téléphonique avec votre hebdo L’ÉVEIL.

Moins d’inconvénients qu’une fermeture

Invitée à commenter ce dossier, la Ville de Deux-Montagnes, par l’entremise de son directeur général Benoît Ferland, dit être évidemment au fait de cette situation spécifique, et ce depuis plusieurs mois. « Le chantier est géré par NouvLR, mandaté par CDPQ Infra. Cette firme a la responsabilité de sécuriser les abords du chantier. Ils ont d’ailleurs embauché des signaleurs pour assurer la sécurité. De notre côté, nous avons fait des opérations de déneigement spéciales sur la rue Henri-Dunant pour améliorer la situation aux abords du chantier. La Régie de police du Lac des Deux-Montagnes est également au fait de la situation et [effectue] des opérations de sensibilisation dans le secteur de façon régulière », de répondre, par courriel, dans un premier temps M. Ferland.

Il n’en demeure pas moins, d’ajouter le directeur général, « que les citoyens du secteur sont invités à une grande prudence lorsqu’ils circulent aux abords du chantier. En fait, c’est toujours le cas, et ce peu importe le chantier en cours. »

Enfin, M. Ferland tient à préciser qu’une solution « plus drastique » aurait été de fermer l’intersection ‘’Henri-Dunant et voie ferrée’’ pendant toute la durée des travaux. « Cette solution aurait occasionné encore plus d’inconvénients et il n’est pas que certains piétons n’auraient cherché à traverser le site au lieu de faire un détour. La fonte des neiges devrait éventuellement améliorer la circulation piétonne dans ce secteur. Le chantier évolue assez rapidement dans ce secteur et on peut croire qu’on ne devrait pas vivre la même situation l’hiver prochain », de conclure M. Ferland.