Ce sera le cas dans les Basses-Laurentides, un territoire desservi par exo qui a choisi de privilégier cette voie. Le transporteur vient d’ailleurs de compléter, avec la compagnie Letenda et l’entreprise Robert Paquette Autobus et Fils, des essais routiers concluants sur les lignes 91 (Saint-Eustache – secteur est – Saint-Laurent), 88 et 88 express (Terminus Saint-Eustache – Collège Lionel-Groulx) avec ce type d’autobus.
Les résultats de ces essais ont été dévoilés dans le cadre d’une conférence de presse tenue le lundi 13 janvier dernier au garage d’entretien des autobus urbains exploités sur la rue Dubois par l’entreprise de Saint-Eustache.
Tour à tour, Marc Rousseau, directeur exécutif – exploitation d’exo, Benoit Charette, député provincial de Deux-Montagnes et ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Pierre Charron maire de Saint-Eustache et préfet de la MRC de Deux-Montagnes, Jonathan Beaulieu, cofondateur de Letenda, et Marie-Claude Perron, chauffeuse d’autobus, ont pris la parole à cette occasion.
Des essais en conditions réelles
Ces essais, menés sur ces trois lignes de janvier à mai 2024, ont ainsi permis à la compagnie Letenda, basée à Longueuil, de tester, en conditions réelles, et avec des passagers à certains moments, le midibus Electrip à zéro émission de 47 passagers qu’elle est actuellement à développer pour les besoins futurs des sociétés de transport.
Pendant ces 18 semaines d’essais, la chauffeuse Marie-Claude Perron a parcouru pas moins de 2 000 km et a été en mesure d’apprécier la qualité de la conduite et la manœuvrabilité du midibus qu’elle a eu à conduire, mais aussi le fait que le véhicule est moins bruyant puisqu’il n’a pas de moteur qui tourne.
« Je n’avais aucune appréhension ou espérance. Mais, j’ai vite compris que j’étais ailleurs. Letenda m’a offert un véhicule qui était vraiment exceptionnel déjà dès le départ, malgré le fait que nous savions qu’il était encore en évolution. Avec ce bus-là, j’avais une impression de solidité, de fiabilité. En fin de compte, je peux résumer en disant que j’ai adoré mon expérience », a commenté celle qui en est à sa 13e année avec Robert Paquette Autobus et Fils.
Également, une très grande majorité des 260 usagers des lignes 88 et 91 de Saint-Eustache dit avoir apprécié l’expérience vécue à bord du midibus, selon les résultats d’un sondage mené auprès d’un échantillon de ceux-ci. En effet, 90 % des passagers sondés se montrent très ou assez satisfaits à cet égard, alors que 70 % jugent que leur expérience était supérieure à celle des autobus diesel actuels.
Des initiatives probantes pour l’environnement
Le député Benoit Charette et le maire Pierre Charron n’ont pas caché qu’ils voient d’un bon œil l’arrivée de tels autobus urbains. « Lorsqu’on parle de changements climatiques, on sait fort bien que le secteur le plus émissif est celui des transports. C’est essentiellement 43 % de nos émissions de gaz à effet de serre. On accueille tous avec beaucoup de joie des initiatives comme celle-ci très probantes qui nous aident à limiter et à diminuer nos émissions ultimement », a commenté M. Charette, également ministre responsable de la région des Laurentides.
« Je suis très heureux que ça passe chez nous. Je veux aussi féliciter Martin Paquette et sa fille Kim d’avoir participé à ces essais. On est certain d’être entre bonnes mains parce que c’est une entreprise de qualité et qui travaille sérieusement. Quand on réduit les gaz à effet de serre, on joue notre rôle. Et vous savez, des fois c’est une petite chose, mais quand on regarde une dune de sable, cela a commencé avec un petit grain. Et plusieurs petits grains donnent les résultats d’une dune de sable. C’est la même chose pour l’environnement. Alors bravo! », a renchéri le maire Pierre Charron.
Des midibus à partir de 2028
Enfin, précisons qu’exo n’entrevoit pas de son côté acquérir immédiatement ce genre d’autobus urbain qui coûte chacun environ 1,3 M$. Dans le cadre de son programme d’électrification exobus, ce sont d’abord des véhicules électriques de 12 mètres qu’exo introduira dans sa flotte à partir de cette année.
« Les véhicules de 9 mètres, comme celui-ci, on voit ça dans l’horizon de 2028 à peu près, parce que le gros… de notre besoin va se produire autour de 2030. Bien sûr, quelques années auparavant, on va vouloir introduire ce gabarit de véhicules là pour qu’on puisse continuer à faire des tests […] et continuer à faire évoluer la technologie pour qu’on soit fin prêt pour 2030 », d’indiquer Marc Rousseau, directeur exécutif, exploitation, pour exo.
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