CCI2M : Michel Goyer appelle à un nouveau départ

Suite à notre texte du 11 décembre intitulé « Clément Charest remplace Nicolas Caron à la présidence de la CCI2M », des voix se sont élevées pour exprimer leur inquiétude face à la situation actuelle de la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC Deux-Montagnes (CCI2M).

Parmi ces voix, Michel Goyer explique avoir été contacté par des gens disant ne plus se reconnaitre dans la Chambre de commerce. Celui qui a été directeur de la CCI2M de 2006 à 2015, contribuant à ce qu’elle soit nommée chambre de commerce de l’année en 2010, souhaite contribuer à redresser la barre. Ses suggestions s’articulent principalement autour de trois axes clés :

1. Diversification et renforcement de la gouvernance

Pour M. Goyer, la composition actuelle du conseil d’administration (CA) est un enjeu majeur. « Avec seulement sept membres, dont cinq travailleurs autonomes, ce n’est pas représentatif. Il y a des commerçants, des industriels, mais on ne les voit pas. » Il propose d’inclure des profils variés issus des secteurs industriels et commerciaux, tout en misant sur des compétences stratégiques telles que le marketing, les ressources humaines et le droit. « C’est important d’avoir une force légale et des forces en marketing autour de la table », précise-t-il.

2. Relance des activités et mobilisation des membres

Comme plusieurs, l’ancien DG a constaté à regret l’annulation de certains événements phares, comme la soirée Encan. « C’était incompréhensible d’y mettre fin. Ces événements, bien organisés, peuvent redevenir des moments forts pour rassembler les membres et répondre aux attentes des commanditaires. »

Pour structurer cette relance, il propose la mise en place d’un comité spécial regroupant anciens administrateurs et membres actifs. « Il faut développer un plan stratégique et repenser aux nouvelles façons de faire, en tenant compte de la réalité qui nous entoure », ajoute-t-il.

3. Transparence et engagement des membres

Pour regagner la confiance des membres, M. Goyer recommande la convocation d’une assemblée générale spéciale afin de « présenter les états financiers les plus récents et discuter de l’avenir de la Chambre ».

Conscient que les époques se suivent, mais ne se ressemblent pas, Michel Goyer ne souhaite pas jeter la pierre, mais espère que les dirigeants actuels s’inspireront de l’expérience de leurs prédécesseurs. « Dans mon temps, il y avait une façon de faire, mais il faut tenir compte de la réalité qui nous entoure aujourd’hui », conclut-il.