C’est la triste nouvelle qu’ont reçue un peu avant Noël l’équipe et les habitués du Café Parenthèse. Depuis, la cofondatrice Priscillia Laplante cherche un désespérément un nouveau local qui permettra d’accueillir la cinquantaine de personnes, dont de nombreux sans-abri, qui fréquentent chaque jour, l’hiver, l’endroit; mais jusqu’à 70 l’été.
L’an dernier, quelque 200 personnes ont fréquenté le Café Parenthèse à 8 000 occasions, et plus de 12 000 repas leur ont été servis gratuitement. Sans oublier que l’endroit a un coin (et une scène) pour la présentation de spectacles gratuits et peut compter sur une équipe d’intervenants pour soutenir ceux et celles qui s’y présentent.
Un mouvement de solidarité
En entrevue avec votre hebdo L’ÉVEIL, celle qui, avec Mathieu Lavoie, a fondé le Café Parenthèse en mars 2021, se réjouit, malgré la situation, du fait qu’un mouvement de solidarité s’est créé à la suite de l’annonce d’une possible fermeture du Café Parenthèse, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain.
« Nous avons eu des appels du bureau de circonscription du député de Deux-Montagnes, Benoit Charette, et du bureau de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, qui voulaient savoir comment ils pouvaient nous aider. Aussi, nous rencontrerons des responsables du Centre Marie Eve, qui a vécu pareille situation, et du Centre d’aide La Traverse, qui devra aussi se trouver de nouveaux locaux », mentionne Mme Laplante.
Ne pas s’éloigner de Saint-Eustache
Mais, pour l’heure, point de local disponible pour les besoins du Café Parenthèse, du moins pour un coût à la mesure de ses moyens financiers puisque l’organisme est subventionné seulement par projets, et non de façon récurrente. Ses deux cofondateurs souhaiteraient bénéficier d’un financement annuel via le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), ce qui permettrait au Café Parenthèse de remplir beaucoup plus adéquatement sa mission.
« Cette année, nous avons présenté 12 projets, ce qui équivaut à environ 200 000 $ de budget. Mais, ça ne couvre même pas tout, dont le loyer à payer qui, actuellement, est d’un peu moins de 2 000 $ par mois. Là, on parle d’environ 5 000 $ à 7 000 $ par mois, donc jusqu’à 84 000 $ par année. C’est bien au-dessus de nos moyens », d’illustrer Priscillia Laplante qui précise vouloir trouver le local idéal immédiatement pour éviter d’avoir à déménager de nouveau.
« En outre, nous ne souhaitons pas nous éloigner de Saint-Eustache, où s’y trouvent bon nombre de ressources vers lesquelles nous dirigeons les habitués du café. Nous souhaitons aussi un endroit où notre clientèle sera tolérée, car, oui, nous accueillons des gens marginalisés. Et nous ne voulons pas d’un endroit plus petit que celui que nous occupons (2 000 pieds carrés), car déjà, nous manquons d’espace », ajouter la cofondatrice.
Une campagne de sociofiancement
Mentionnons qu’une campagne de sociofiancement est en cours sur www.gofundme.com sous l’appellation « Opération une place pour la Parenthèse ». À ce jour, 2 445 $ ont été récoltés sur un objectif de 84 000 $.
Même si Priscillia Laplante se fait rassurante, une chose est sûre : le bail prendra fin le 1er mars prochain. Le temps est donc compté plus que jamais à un mois de l’échéance… Celle-ci et son équipe se donnent donc encore deux semaines avant d’envisager un scénario autre que celui d’un local permanent.
Celle-ci invite, enfin, les propriétaires qui ont un emplacement à lui proposer à la contacter sans tarder par courriel, à l’adresse cafelaparenthese@gmail.com.
Pour d’autres informations sur le Café Parenthèse : https://cafeparenthese.wordpress.com ou www.facebook.com/le.Cafe.Parenthese.
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