Le site en question ceinture, à l’intersection des deux boulevards, un établissement commercial abritant un restaurant asiatique, un dépanneur et une station essence. Sur le site plus précisément concerné par ce projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble – appelé dans sa version abrégée un PPCMOI – se trouvent aussi des pompes d’essences et une station de remplissage de bonbonnes de propane opérées par Pétroles Goyer.
Ce qui est à la source de l’adoption de ce PPCMOI, c’est l’arrivée d’une nouvelle entreprise à l’arrière de ces commerces, là où des camions-citernes venaient puiser leur pétrole à même une plateforme de remplissage. Il s’agit de « Indigo Soda », une entreprise de remplissage de petites bombonnes de CO2 pour les équipements de type « soda stream ».
Lors des vérifications et de la préparation du dossier du PPCMOI, il a été révélé que des usages non permis existaient sur le site. « Ainsi, avec le PPCMOI, la régularisation de ces usages a pu être possible, rendant l’ensemble du site conforme à notre réglementation [Ce qui est] maintenant permis : entreprise de remplissage de CO2; stationnement de camions; vente de propane; commerce de détail et vente d’essence », explique par courriel la Ville de Saint-Eustache, invitée par votre hebdo L’Éveil à préciser la nature de ce PPCMOI, adopté dans sa version définitive à la séance ordinaire du mois de janvier dernier des élus eustachois.
Quiétude et sécurité pour les résidents
En outre, fait valoir la Ville, le retrait de la plateforme de remplissage de pétrole dans des camions-citernes « améliore de 100 % la qualité de vie des résidents adossés au site » puisqu’il n’y aura plus de remplissage de produits pétroliers, ce qui « constitue un véritable gain en matière de sécurité pour les citoyens ».
Ensuite, la plateforme étant totalement en métal, cela faisait en sorte que lors des remplissages des camions-citernes (eux aussi en métal), un vacarme infernal était créé, nuisant à la quiétude des résidents à toute heure de la journée.
« De nombreuses plaintes accompagnées de photos et de vidéos étaient déposées par les citoyens. Le Service de police était sollicité afin de tenter d’intercepter les camions qui se faisaient remplir la nuit. Ainsi, le retrait de la plateforme vient entièrement éliminer cette problématique majeure pour les résidents », se félicite l’administration du maire Pierre Charron.
Des aménagements paysagers additionnels
En outre, ce PPCMOI exige à présent des aménagements paysagers additionnels (plantation d’arbres, de haies de cèdres et du verdissement par gazon). De plus, l’entrée permettant l’accès à la plateforme de remplissage des camions-citernes donnant sur le boulevard Léveillé sera fermée et une haie de cèdres viendra remplacer l’endroit actuellement en asphalte.
Enfin, une exigence a été inscrite au projet voulant qu’aucun entreposage extérieur ne sera dorénavant permis, « assurant une quiétude additionnelle au voisinage ». Une autre exigence du PPCMOI stipule que les réservoirs souterrains de pétrole soient retirés du site, « ce qui est un grand gain environnemental ».
Bref, pour la Ville de Saint-Eustache, l’adoption de ce PPCMOI, qui n’a rencontré aucune opposition de la part des citoyens concernés – une affiche publique avait d’ailleurs été installée sur le site pendant une période de deux semaines afin d’informer la population du secteur, le tout conformément à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme – n’a, au bout du compte, que des « impacts positifs ».
MOTS-CLÉS
Saint-Eustache
urbanisme
PPCMOI