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Photo Sébastien Gervais –

Vincent Desjardins, 18 ans, se livre avec aplomb, candeur et sagesse sur le hockey, ses études et sa vie de tout les jours.

Vincent Desjardins, authentique sur et hors glace  

Publié le 14/11/2024

La rédaction de l'Éveil a pour dessein de vous faire connaître les joueurs de l’Armada, en dehors du cadre typique des statistiques, des victoires ou des défaites. Grâce à une série d’entretien réalisée avec vos joueurs préférés dans la magnifique loge JC Perreault du centre d’Excellence Sports Rousseau.

Découvrons ces joueurs qui vous font vibrer par leurs performances, mais qui hors glace, sont de jeunes adultes cherchant à conjuguer exigences d’une carrière semi-professionnelle, études, famille, déracinement et vie sociale.

Vincent Desjardins, le numéro 42 de l’Armada, vétéran et pilier discret, mais essentiel de l’équipe, n’est pas le joueur dont le nom apparaît en lettres dorées sur toutes les bannières. Pourtant, lorsqu’on parle d’intelligence au jeu, de fiabilité et de passion, son nom s’impose naturellement. Vincent Desjardins, ou « Dej » pour les intimes a accepté de briser la glace avec l’Éveil.

Un leader à sa manière

Recommandé sans hésitation par Mathieu Beaulne, directeur des communications de l’équipe, pour sa capacité à offrir des réponses franches et réfléchies, Vincent ne déçoit pas. « J’aime avoir du fun, mais je sais être sérieux quand il le faut », explique-t-il avec un sourire en coin. Cette dualité, il la transpose sur la glace, où chaque minute passée est dédiée à son amélioration. Sa réputation de « workhorse » telle que véhiculée par le site Elite prospect, n’est pas usurpé : il travaille sans relâche, conscient que ses talents, bien que solides, ne suffisent pas à rivaliser avec les étoiles de la ligue. « Je sais que je ne serai jamais le Crosby ou le McDavid, mais je peux me démarquer par mon travail acharné et mon intelligence », confie-t-il.

Une présence locale et un attachement aux racines

Originaire de la région, Vincent est un des rares joueurs « locaux » de l’équipe. Cet ancrage familial et communautaire est précieux pour lui. « Le fait de rentrer chez moi, de voir mes parents et mes animaux après les matchs, c’est un vrai cadeau », dit-il, conscient des privilèges que cela représente par rapport à ses coéquipiers européens. Cette proximité avec sa famille est l’un des facteurs qui l’encourage à savourer chaque instant, même les journées dites « plates » où, confie-t-il candidement, seule l’école est au programme.

L’apprentissage par la difficulté

Sa récente expérience au camp des Oilers d’Edmonton a marqué un tournant dans sa carrière. Plongé au cœur des installations professionnelles, il se souvient encore de la sensation étrange en entrant dans le Rogers Place, comme s’il était un intrus. « Je me demandais si la sécurité allait venir me dire ‘t’as pas d’affaire là’ », plaisante-t-il. Mais cette incursion dans le monde des grands lui a ouvert les yeux sur le niveau d’excellence requis. « Tout le monde là-bas, du nutritionniste au coach, est parmi les meilleurs », souligne-t-il.

Un parcours fait de choix calculés

S’il semble faire preuve d’une confiance à toute épreuve quand vient le temps de commenter son jeu, lorsqu’il parle de ses études, Vincent admet ne pas toujours avoir eu le chemin tracé. D’abord étudiant au Cégep Lionel-Groulx en gestion de commerce, il a bifurqué vers des études plus flexibles qui lui permettent d’entrevoir des opportunités au-delà du Québec. « C’était compliqué, mais je voulais m’ouvrir des portes, peu importe où le hockey m’amènerait », raconte-t-il. Cette ouverture d’esprit et cette préparation minutieuse témoignent de sa vision à long terme, celle d’un joueur qui sait que le sport de haut niveau est autant une affaire de prévoyance que de performance.

Un exemple d’authenticité pour les jeunes

Vincent a grandi en suivant l’Armada, il a aujourd’hui un message pour les jeunes qui, comme lui autrefois, rêvent de jouer dans la NHL. « J’étais un gamin comme vous, et si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que j’ai travaillé plus intelligemment que les autres », déclare-t-il avec conviction. Pour lui, l’échec n’est pas une fin, mais une étape. « Si tu as peur de perdre, tu ne vas jamais gagner », répète-t-il, résumant en quelques mots l’essence même de sa mentalité. En résumé, Vincent Desjardins est bien plus qu’un simple joueur de hockey, il est un modèle d’intelligence, d’authenticité et de lucidité pour quiconque prend le temps de lui parler. Sa grande générosité, sa détermination et sa simplicité font de lui un exemple à suivre pour les jeunes et un réel plaisir à écouter. Continuez à suivre ses prouesses dans nos pages, mais plus important encore, aller l’encourager lui et l’Armada au Centre d’Excellence Sports Rousseau.