Lecourt s’est installé il y a quelques semaines à peine dans la petite municipalité de Glen Rose, située à une heure de Dallas. Il loge chez son ami et ancien champion de rodéo, le Français Yvan Jayle, qui lui a aussi déniché un travail de semaine.
« Il y a un mois, je lui ai écrit sur Facebook pour savoir s’il avait des contacts au Texas étant donné que pendant la pandémie, tous les rodéos au Canada ont été annulés. Il m’a dit de venir chez lui. J’avais quatre semaines pour partir. Mon campeur était encore sous la neige et ça faisait un an que je n’étais pas embarqué sur un cheval sauvage », a-t-il raconté, à peine débarqué dans le « Lone Star State ».
Une ascension fulgurante
Aujourd’hui âgé de 27 ans, le cowboy de Mirabel a commencé à s’intéresser de près au rodéo il y a une dizaine d’années, lui qui vient d’une famille qui a toujours eu un intérêt marqué pour les chevaux et le sport extrême. Après avoir essayé le rodéo sous la supervision et les conseils d’un voisin du rang où il habitait, il s’est inscrit à l’école de rodéo de Saint-Tite, à 18 ans. «Les vétérans m’ont regardé aller et ils m’ont dit d’investir mon temps dans la discipline parce que j’avais du talent», a souligné Lecourt.
En 2014, il a participé au mythique Stampede de Calgary, dans la catégorie des moins de 21 ans. À sa première participation, il a atteint les finales. L’année suivante, il n’a pas pu se qualifier pour les finales. Après, il a concouru à travers le réseau du nord-est des États-Unis, où il a terminé deuxième à sa première année d’expérience en 2015. «J’ai continué à faire des compétitions au Québec et dans le Nord-Est américain, parce que j’étais trop inquiet pour partir m’installer dans l’Ouest canadien, mais là cette année avec la pandémie, une année sans rodéo, je me suis convaincu que c’était le temps de partir! »
Au Texas pour gagner
En s’exilant temporairement aux États-Unis, Lecourt passe vraiment dans une autre catégorie. «Entre le Québec et le Texas, c’est comme si je passais du junior à la Ligue nationale. En ce moment, je suis sur le circuit amateur du Texas, qui est plus fort que le calibre que l’on retrouve au Québec», a-t-il précisé.
Sa mission pour l’été est simple: gagner des finales. De son propre aveu, cet objectif sera difficile à atteindre sur la Professionnal Rodeo Cowboys Association (PRCA) à court terme. Les deux autres ligues auxquelles ils participent, deux circuits amateurs, sont plus prenables et il devra faire des finales s’il veut espérer atteindre les plus hauts sommets du rodéo.
«Si je suis capable de vivre de ma passion, ce sera très bon, ce sera mission réussie. Avec quelques ajustements et beaucoup de pratique, j’aimerais être capable de faire les finales sur le circuit professionnel et être dans le top 10 dès l’an prochain», a-t-il conclu.
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