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Tanya Martin:  Toujours soif de se dépasser

Tanya Martin a gagné une médaille d’or lors des Jeux du Québec à Drummondville.

Tanya Martin:  Toujours soif de se dépasser

Publié le 21/04/2015

Elle a 14 ans et elle a remporté la médaille d’or au tremplin de 1 mètre aux derniers Jeux du Québec à Drummondville. La Calumet-Pontoise a obtenu un pointage de 320,80, battant ainsi le record vieux de sept ans de 303,10 points. Son nom, c’est Tanya Martin et elle bat présentement des records après seulement un an et demi d’entraînement en plongeon.

Si on fait un saut dans le temps, Tanya Martin a toujours eu l’esprit compétitif. Dès l’âge de six ans, elle s’entraînait en gymnastique et compétitionnait au niveau provincial. Mais, vers l’âge de 10 ans, elle a commencé à se lasser de la gymnastique quand elle a constaté qu’elle ne pouvait pas continuer à évoluer plus dans ce sport.

«À 10 ans, ma mère m’a suggéré le plongeon. J’ai plongé, mais je n’étais pas encore prête à abandonner la gymnastique», confie Tanya en entrevue. C’est finalement à 13 ans qu’elle a décidé de s’inscrire à un cours de plongeon. «Au début, les entraîneurs m’ont placé dans le niveau Espoir, mais bien vite, ils m’ont reclassé dans le niveau B», se souvient en souriant la jeune fille.

Mais pourquoi avoir choisi le plongeon? «Lors d’une compétition de gymnastique de ma fille, j’ai lu un dépliant où plusieurs athlètes olympiques de diverses disciplines témoignaient avoir commencé par pratiquer la gymnastique avant d’embrasser leur discipline respective. L’oncle de ma fille avait aussi compétitionné dans un haut niveau en plongeon», se rappelle la mère de Tanya, Chantal Des Ruisseaux.

«J’ai toujours su que ma fille avait des aptitudes dans les sports. Elle en a d’ailleurs essayé plusieurs avant de choisir la gymnastique: baseball, soccer, karaté, ballet, et j’en passe. Elle a fixé son choix sur la gymnastique et, par la suite, en plongeon et je la suis dans son développement», renchérit-elle.

Une passion loin de partir en vrille

Et pour Tanya, ce fut le coup de foudre pour le plongeon. «Ce que j’aime, c’est la sensation de tourner dans les airs et de perfectionner à chaque fois ma technique», précise celle qui affirme ne jamais aller à reculons à ses cours.

Tanya fréquente l’école secondaire Liberté-Jeunesse de Sainte-Marthe-sur-le-Lac et consacre présentement une dizaine d’heures par semaine à son entraînement. Elle passera à une quinzaine d’heures en septembre prochain en débutant un programme sport-études. Cela lui fait-il peur de passer cinq heures de plus à s’entraîner? «Aucunement! Je demanderais même d’avoir plus d’heures d’entraînement à mes parents. Les athlètes de haut niveau s’entraînent même une vingtaine d’heures et c’est ce que j’aimerais faire», affirme-t-elle avec détermination.

Actuellement, Tanya fonce à plein régime pour vivre sa passion et vise les Championnats nationaux juniors élites qui auront lieu du 17 au 19 juillet prochain à Edmonton, en Alberta. Avant cela, elle doit se qualifier dans la catégorie B pour pouvoir s’y rendre. C’est d’ailleurs ce qu’elle fera du 1er au 3 mai à Québec, du 22 au 24 mai à Halifax et du 5 au 7 juin à Montréal. D’ici ces compétitions, Tanya compte redoubler d’ardeur pour améliorer son plongeon 2 ½ arrière, qu’elle trouve très dur, et pour acquérir plus de constance dans ses sauts.

«À travers les sports, je considère que ma fille apprend comment fonctionne la vie. Ça lui apprend à travailler fort pour obtenir ce qu’elle désire. C’est comme ça la vie! Je la trouve très débrouillarde et, en plus, ça la garde occupée», conclut avec fierté Chantal Des Ruisseaux.