Une rivalité qui prend des airs de tradition. Mais cette année, pour la première fois, l’Armada commence la série avec l’avantage de la glace. Et dans le vestiaire, on sent que ça change tout.
« C’est une bonne opportunité. Les gars gardent un goût amer du septième match de l’an passé. Ils vont être prêts à relever le défi », lance l’entraîneur-chef Mathieu Turcotte.
Le souvenir est encore frais. Un match numéro sept qui échappe de peu à l’Armada en 2024, après une série acharnée. Cette fois, les deux équipes ont terminé la saison côte à côte au classement, annonçant une confrontation serrée et imprévisible. Pourtant, selon Turcotte, l’Armada a ce qu’il faut pour changer le récit.
Une profondeur inattendue
La date limite des transactions aurait pu affaiblir l’équipe, avec le départ du capitaine et meilleur marqueur de la LHJMQ, Jonathan Fauchon. Mais c’est plutôt l’effet contraire qui s’est produit.
« On a une meilleure fiche depuis, et on a ajouté de la profondeur. On est une équipe de quatre trios. Même notre quatrième ligne peut produire », résume Turcotte.
Des joueurs comme Goriunov et Bessner sont venus solidifier une formation qui a désormais l’air plus mature, plus complète. Malgré les blessures, l’Armada a tenu le cap.
Et même si Mateo Nobert et Olivier Filaj ne commenceront pas la série, le personnel de soutien est prêt à saisir cette chance.
Carbonneau, Villeneuve et les autres
Certains jeunes prennent déjà les habits de vétérans. Justin Carbonneau, deuxième meilleur marqueur de la ligue à 18 ans, est de ceux-là. Il a affirmé tout au long de la saison vouloir montrer l’exemple. Le moment est venu.
« Il veut gagner. Plus longtemps tu restes en séries, plus tu es dans la vitrine. Et mieux tu performes, plus ça aide, à tous les niveaux », dit Turcotte à propos de son joueur vedette.
Même constat pour Xavier Villeneuve, qui s’impose comme un défenseur dominant, malgré son jeune âge.
Tourner la page
La fin de saison a été difficile, marquée par une séquence de cinq défaites. Mais l’équipe a depuis retrouvé plusieurs blessés et commence la série avec six défenseurs. Pour le coach, les séries marquent un nouveau départ.
« C’est une nouvelle saison. À ce moment-ci, comment tu termines le calendrier compte moins. Il faut montrer qu’on a appris. »
L’Armada a grandi. L’Armada est en santé. Et cette fois, le premier match est à domicile. Ce chapitre de la rivalité avec Sherbrooke, c’est à Blainville-Boisbriand qu’il s’écrit. Et tout reste à jouer.
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