À l’époque, le jeune Laurentien s’était distingué dans la catégorie des 15 ans en remportant deux médailles d’or (500 m et relais) et deux de bronze (1000 m et 1500 m). Ses performances avaient largement contribué à la première place des Laurentides au classement provincial, avec un impressionnant total de 99 840 points, environ 7000 de plus que leurs poursuivants.



Depuis cette semaine mémorable, Ludovic est maintenant actif sur la scène nationale. L’année 2024-2025 a mis à l’épreuve sa détermination. De malheureuses chutes à l’entraînement l’ont forcé à se retirer de deux rendez-vous majeurs : les Championnats canadiens seniors en septembre et les Championnats canadiens juniors en octobre. Mais fidèle à son tempérament combatif, il a su rebondir.



Remis de ses blessures, Ludovic a repris la compétition au début de 2025, d’abord à la Coupe Canada 1 de Sherbrooke, où il a pris le 21e rang sur 40 patineurs, puis à la Coupe Canada Finale à Calgary, en mars. Il y a pris part aux épreuves de 500 m, 1000 m et 1500 m, avec un enjeu important à la clé : une place au sein de l’équipe nationale NextGen. Malgré les embûches, sa persévérance a été récompensée — il a décroché sa place au sein de l’équipe.



Ludovic s’entraîne à l’aréna Maurice-Richard à Montréal, six jours par semaine, tout en poursuivant ses études en sciences humaines au Cégep Montmorency.



Lorsqu’il repense à Rivière-du-Loup, il mesure le chemin parcouru depuis. « C’est la plus belle chose qui peut arriver à un jeune athlète », disait-il à propos de ses premiers Jeux. Trois ans plus tard, cette expérience continue d’inspirer son parcours — preuve que l’esprit des Jeux du Québec, fait d’effort, de camaraderie et de dépassement, peut porter bien plus loin qu’un simple podium.

Il y a quelques jours à peine, le joueur vedette de l’Armada de Blainville-Boisbriand espérait encore prolonger son parcours avec les Blues de Saint-Louis. Il est toutefois de retour avec son club junior, durci et mûri par son séjour au Missouri.



Montréal un jour, Saint-Louis le lendemain, Québec peu après — le numéro&nbsp;8 de l’Armada en a fait du chemin, au propre comme au figuré. Entre les camps d’évaluation et les tournois, il aura traversé huit provinces canadiennes cet été.



« Des fois, je ne le réalise pas encore, » confie le nouveau membre des Blues. « Quand j’y suis retourné, ça m’a frappé — comme “wow, je suis rendu là”. »



Rien n’était pourtant acquis. « D’un côté, tu te dis&nbsp;: m****, je ne sais même pas ce qui va se passer. Vont-ils me couper, me promouvoir ? Peut-être qu’ils me diront que j’ai fait l’équipe. Tu ne sais jamais ce qui t’attend le lendemain. » Cette incertitude, dit-il, l’a tenu alerte tout au long du camp. Il voulait n’avoir « aucun regret ».



À seulement 18&nbsp;ans, il sait qu’il lui reste « des détails à améliorer », mais il savoure l’expérience. La plus grande satisfaction ? Avoir pu la vivre en famille. Ses proches se sont déplacés à Dallas pour son premier match hors-concours, puis à Saint-Louis quelques jours plus tard, avec son frère aîné. Il a même inscrit un premier but chez les pros, qu’il préfère ne pas trop célébrer avant de le voir apparaître sur HockeyDB.



Il n’y a pas si longtemps, Justin Carbonneau était lui-même l’un de ces jeunes pee-wee et bantam qui levaient les yeux vers leurs idoles à l’aréna du Centre d’Excellence Sports Rousseau. Ce même aréna où, aujourd’hui, les jeunes s’assurent qu’il s’agit bien d’un joueur de la LNH avant d’oser lui parler. « Je suis un nerd de hockey, » dit-il en riant. « Aimer le hockey, ce n’est pas juste y jouer. J’écoute des podcasts, je regarde les stats, je connais les contrats de tous les joueurs. »



Dimanche dernier, les Blues ont confirmé son retranchement. Il retournera donc à Boisbriand pour la saison. « Je sentais que j’étais proche, » admet-il. « Eux aussi l’ont vu. Ils vont suivre ma progression. »



<h2>Être l’exemple qu’il aurait voulu avoir</h2>



En 15&nbsp;ans d’existence, Justin Carbonneau est le seul joueur de l’Armada développé ici à avoir été repêché au premier tour de la LNH. Cette courte liste pourrait toutefois s’allonger dès juin prochain, avec le défenseur Xavier Villeneuve, récipiendaire du titre de Défenseur de l’année, qui fait écarquiller bien des yeux.



Carbonneau veut l’accompagner dans ce processus, au-delà du jeu. « Je n’avais pas ce genre de support et j’aurais aimé l’avoir. Je n’en parlais à personne. Je ne voulais pas avoir l’air du gars qui se vante qu’il va être repêché. Je lui ai dit que je serai là pour lui. »



C’est un Carbonneau transformé, enrichi d’un camp professionnel et d’une année charnière, qui retrouve les corridors de l’Armada. Il veut apprendre, mais aussi partager ce qu’il a découvert au sud de la frontière.



Il arrive dans un nouveau système dirigé par un nouvel entraîneur-chef, Alexandre Jacques. « Il fait partie de la raison pourquoi je suis revenu ici, » dit-il. « On s’est parlé quatre fois en trois semaines quand j’étais à Saint-Louis. C’est lui qui m’a donné confiance. On joue tous pour lui. »



Durant son passage aux États-Unis, Jacques et Olivier Picard ont gardé contact, tout en lui rappelant de se concentrer sur son camp. De son côté, Justin n’a jamais coupé les ponts avec ses coéquipiers de l’Armada. Il connaît les attentes élevées entourant l’équipe cette saison.



« Je la veux, cette pression-là » dit-il simplement… invitant le défi.

Justin Carbonneau : Le revenant

Ludovic Lachance se rappelle ses Jeux de Québec

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