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Le triple Ironman de Gilles Gosselin: É-P-R-O-U-V-A-N-T !

Un moment touchant: Gilles Gosselin en compagnie de sa fille Emmanuelle qui

Le triple Ironman de Gilles Gosselin: É-P-R-O-U-V-A-N-T !

Publié le 25/07/2014

«Au retour à la maison, Sylvie m’a demandé un mot pour décrire l’expérience que je venais de vivre. Après un moment de réflexion, le premier mot qui m’est venu à l’esprit a été ÉPROUVANT.» C’est comme ça qu’a commencé l’entrevue avec Gilles Gosselin au lendemain de la conclusion de son triple Ironman au profit de la Fondation Sercan.

Mais il a tenu à se faire rassurant, en entrevue avec L’ÉVEIL: «Je ne suis pas épuisé, ni physiquement ni mentalement, du moins pas tout de suite. Mais sur le plan émotif, j’ai trouvé ça éprouvant de constater combien de gens j’ai touchés et l’appui donné autant par des amis sportifs que par des inconnus qui ont roulé avec moi à Mirabel ou couru dans les rues de Saint‑Eustache.»

Faut croire que c’est parfois plus dur de refouler des émotions devant plus de 300 personnes venues l’accueillir au manoir Globensky que de se dépenser pendant plus de 60 heures dans une piscine, sur un vélo ou à courir sur le bitume eustachois.

Deux chiffres: 61 heures et 15 minutes. C’est le temps que Gilles Gosselin a mis pour nager plus de 11 km, pédaler 540 km et courir les 126 km de son triple Ironman. «J’avais prévu le faire en plus ou moins 52 heures, mais l’objectif principal était de le terminer. J’ai complété la nage dans les délais prévus, je me suis ménagé sur le vélo et j’ai repris un peu de temps dans la course à pied. Ça ne me déçoit absolument pas d’avoir mis plus de temps que prévu.»

Sa conjointe, Sylvie Lachapelle, intervient dans la conversation pour préciser: «Une grande partie du retard est aussi attribuable aux pauses sociales que Gilles a prises avec ses supporteurs. Ainsi, à la fin de la session de vélo, il a pris le temps de rouler un kilomètre additionnel avec Charlie (il va se reconnaître), un jeune supporteur venu l’encourager.»

Faut maintenant en revenir. C’est sans doute ce que signifiait le «pas tout de suite» en début d’entrevue. «C’est connu, tous les sportifs (il préfère ce mot à athlète) connaissent un high avant et durant une épreuve. C’est la redescente qui est aussi éprouvante, parfois peut-être plus. Avoir été dans l’espace public durant tout ce temps et retourner dans l’anonymat, c’est plus difficile qu’on le soupçonne.»

Gosselin n’allait pas terminer son retour sur l’événement sans remercier son équipe, ses commanditaires et ses supporteurs. «De peur d’en oublier, je ne vais pas tous les nommer, mais je voudrais souligner le travail de Caroline Lessard qui a vu à mon alimentation, Lisette Lachapelle qui s’est occupée de mon bien-être mental, Patrick Bergeron aux soins corporels, le fabuleux Frédéric Forgues pour son amitié, Josée Beauchamp pour ses photos,toute l’équipe de Sercan et évidemment, Sylvie, ma conjointe, qui a été là à tous les stades, de l’entraînement jusqu’à sa conclusion.»

Il ne faut pas oublier non plus la cause à l’origine de ce monumental défi. Vickie Boisvert, de la Fondation Sercan, qui a passé la majeure partie du week‑end sur les lieux, était fière de constater les résultats obtenus: «La somme amassée jusqu’à maintenant, pour la Fondation Sercan, est évaluée à 15 000 $. L’élan de générosité généré par ce projet est extraordinaire. Le montant est appelé à augmenter encore, puisque les dons continuent d’entrer sur le [www.maisonsercan.ca].»

Si le premier mot venu à l’esprit de Gilles Gosselin aura été ÉPROUVANT, on pourrait aussi lui suggérer SATISFAISANT.