Un ultramarathon, c’est n’importe quelle distance de course plus longue qu’un marathon, une épreuve de 42,2 kilomètres. Se déroulant majoritairement en sentiers ou en terrain montagneux, il y a des ultramarathons de 50 km, 100 km ou 160 km. Il existe aussi des courses de 24 heures.
C’est un sport peu connu, mais de plus en plus de Québécois s’y adonnent. Selon Guy Brouillette, les coureurs peuvent maintenant se choisir une course chaque semaine. Il a fait des courses du genre à Bromont, Prévost, sur le Mont-Royal, Ontario, Arizona et au Népal.
«J’ai toujours été sportif, mentionne Guy Brouillette. J’ai couru des marathons quand j’étais plus jeune et fais de longues randonnées en montagne, ainsi que de l’alpinisme modéré. J’ai foulé deux sommets de 6 000 m, dans les Himalayas.»
L’Eustachois a eu des enfants, et il a recommencé la course il y a cinq ans. «Pour mon 50e anniversaire, en 2013, j’ai fait le marathon du mont Everest, avec le départ à 5 416 mètres, au camp de base de la plus haute montagne au monde. Ç’a vraiment été le déclic pour faire des ultramarathons.»
Guy Brouillette a toujours rêvé de courir ces fameux ultramarathons en montagne. Après une bonne saison d’entraînement, il a couru son premier 100 km, en juin 2014, à Montréal. Il a enchaîné avec un 24 heures dans les sentiers du parc des Falaises, à Prévost, et son premier essai sur la distance de 160 km, en novembre 2014, en Arizona.
Même s’il a dû abandonner à 123 km, ce n’était pas un échec pour lui. En mars 2015, il s’est de nouveau essayé en Arizona, dans le majestueux parc Navajo, de Monument Valley. Une course très difficile qui présentait un parcours à 80 % dans le sable mou. Il s’est arrêté à 128 km en raison de problèmes d’ampoules aux pieds.
Tout récemment, le 23 mai dernier, il a finalement complété son premier ultramarathon de 160 km. C’était à Ancaster, près de Hamilton, en Ontario. Une course en forêt avec 27 000 pieds de dénivelé total. «Courir cette distance implique de la marche rapide lors des montées trop abruptes. Lorsque le corps est très fatigué, il faut persister, se retenir et maintenir une cadence raisonnable. L’aspect mental est non négligeable. Tu dois convaincre ton corps qu’il peut continuer, même quand il te dit que c’est assez. J’ai réussi en 27 heures et 40 minutes. J’aimerais descendre sous la barre des 24 heures à mon prochain défi de 160 km.»
M. Brouillette avoue que ça prend une bonne force mentale pour réussir cet exploit. «Je trouve que c’est plus facile en sentier et que c’est plaisant de courir en forêt. Je suis moins rapide que lorsque j’étais plus jeune, mais j’ai plus d’endurance. Il faut croire en ses moyens. Il faut éviter les blessures et prendre soin de notre corps.»
Il fait ses longs parcours en kilt. «D’abord, j’ai un peu de sang irlandais. Lors de mon premier ultramarathon, c’était un gros party pour l’Halloween. J’ai alors décidé d’enfiler un kilt. Elle est en micro fibres. C’est très confortable et ça évite les blessures de frottement.»
Le mois prochain, Guy Brouillette sera à Prévost pour un 24 heures. «C’est un circuit très technique de 10 km avec beaucoup de roches et de racines, que les coureurs empruntent à plusieurs reprises. L’an passé, j’ai fait 84 kilomètres. Cette année, je veux réaliser 100 km.»