Auteur du 3e but des siens, ce même Gschwender devait marquer le filet d’assurance dans une cage abandonnée avec 64 secondes à jouer au temps réglementaire, portant alors un dur coup aux espoirs des Patriotes d’accéder à la grande finale. C’est d’ailleurs par la marque de 4-2 que ce duel âprement disputé s’est conclu.
Soit dit en passant, moins de 24 heures plus tard, les Royaux entamaient la finale du bon pied face aux Monarques de Mirabel/Blainville, ayant le meilleur 6-5. Cependant, dimanche soir dernier, les Monarques ont rebondi avec un triomphe sans équivoque de 7-2. Cette série 3 de 5 était donc à égalité 1-1, alors que l’action entre les deux équipes reprenait hier soir, à Boisbriand.
Une recette qui a failli fonctionner
Moins explosifs en attaque et moins expérimentés que les Royaux, l’entraîneur-chef des Patriotes, Benoit Lemay, avait élaboré un plan de match bien précis pour tenter de venir à bout de leurs rivaux. Gardant constamment un 3e attaquant en retrait en zone offensive, les Eustachois ont, avec cette stratégie, causé beaucoup d’ennuis à leurs opposants au niveau des sorties de zone.
De leur côté, les Patriotes ont gardé les choses simples en offensive. Par surcroît, ils étaient privés de l’un de leur meilleur marqueur, Hugo Savard, victime d’une fracture à la malléole (cheville), subie lors du match précédent. Ainsi, dès qu’ils en avaient l’opportunité, ils tiraient au filet adverse et convergeaient vers celui-ci, dans l’espoir de sauter sur des retours. Idem alors que les hockeyeurs eustachois se trouvaient en avantage numérique.
D’ailleurs, c’est de cette façon que Joey Trottier a procuré l’avance aux siens, grâce à un tir du poignet puissant et précis. Puis, en période médiane, les Patriotes ont ajouté un 2e filet à leur avance en désavantage numérique. Le meilleur marqueur de son club dans les régionaux, Dany Jutras, avec 15 points (7-8), a savamment complété une brillante manœuvre initiée par Joey Trottier. Toutefois, en fin de 2e, après que Pascal Walker eut trompé finalement la vigilance de Jeffrey Turcotte, intraitable jusque-là, une tonne de pression s’est relâchée sur les épaules des Royaux.
De beaux efforts déployés
Encore sous le choc à la suite de ce revirement dans le dernier tiers de cette rencontre demi-finale, Benoit Lemay n’a pas déblatéré sur ses joueurs. «C’est certain que dans les circonstances, on aurait aimé un dénouement différent. Par contre, je n’ai rien à redire sur l’effort déployé de chacun de mes protégés en uniforme.»
À quelques pas de Lemay, son adjoint, François Labelle, a tenu à ajouter les propos suivants. «Avec notre position dans le bas du classement en saison régulière, personne dans la ligue nous voyait nous rendre aussi loin dans les régionaux. Bref, les gars ont de quoi être fiers d’où ils se sont rendus.»