Ne participe pas qui veut à cette grand-messe de l’athlétisme. Il faut se qualifier et les critères de qualification sont exigeants: «Le nombre d’événements et donc de participants a explosé au cours des dernières années, mais le ratio est demeuré le même. Il faut faire partie du premier 5 % de ta catégorie d’âge pour espérer une place pour Kona», d’expliquer St-Onge.
À titre d’exemple, il y a quelques années, l’Ironman du Lake Placid qualifiait 125 participants alors qu’aujourd’hui seules 50 places y sont rendues disponibles. La performance de François St-Onge à l’Ironman Mont-Tremblant lui a valu son laissez-passer pour Hawaii. Ses temps de 1:02:01 à la nage (3,8 km), 5:19:43 sur le vélo (180 km) et 3:22:13 à la course (42,2 km), pour un combiné de 9:51:42 lui ont valu la 8e place chez les 40-44 ans, la dernière pour réaliser son rêve.
En entrevue avec Le Sportif en janvier 2010, l’athlète nous avait confié que son ultime objectif était de justement participer à ce championnat mondial. «J’avais abandonné cet objectif tant il me semblait impossible à atteindre avec la rareté grandissante des places disponibles. Il y a à peine deux ans, un temps de 10:20 aurait suffi pour la qualification alors que je suis passé de justesse à 9:51 cette année. Je n’en pouvais plus d’attendre les résultats après la course pour obtenir la confirmation de ma qualification.»
C’est donc avec une grande satisfaction que François St-Onge, accompagné de sa complice dans la vie et sur la piste, Anne-Marie Poisson, ainsi que trois de ses quatre enfants, s’est envolé vers Kailua-Kona en vue de la compétition qui se déroulera le 13 octobre prochain. «Je veux me familiariser avec les lieux avant la compétition et comme la famille a un grand rôle à jouer dans cette réussite, elle m’y accompagne.»
Outre sa compagne de vie, François St-Onge a profité de cette tribune pour souligner le travail de son coach Charles Perrault, mais aussi celui de son partenaire d’entraînement Sébastien Julien, qui sera d’ailleurs lui aussi au rendez-vous de Kailua-Kona: «L’entraînement est long et difficile et il est important d’avoir un partenaire pour combattre sa plate solitude et de pouvoir se mesurer», a mentionné l’athlète de 43 ans qui portera le dossard 1025 à Hawaii.
Pour ceux et celles qui voudraient suivre les péripéties de ce voyage de rêve, il vous suffira de vous abonner au blogue (enrouteverskona.overblog.com) créé pour l’occasion. L’épreuve, comme toutes celles auxquelles il a participé, ne sera pas une sinécure, mais sans égard au résultat, parions qu’il en sortira avec un grand sourire.