Bien que plusieurs options s’offrent à celui qui a joué son football universitaire chez les Carabins de Montréal, à 23 ans, il n’a que le plan A en tête, soit de jouer dans la meilleure ligue de football au monde.
«Je veux jouer dans la NFL. Cela a toujours été clair pour moi. Je vais tout faire pour y rester», a-t-il indiqué alors qu’il se préparait à s’envoler pour Seattle où se jouera son avenir dans les prochaines semaines.
Une chose est certaine, quoi qu’il arrive, comme Laurent Duvernay-Tardif, Antony Auclair et Jean-Philippe Darche l’ont fait avant lui, Pier-Olivier, un joueur de ligne offensive, a prouvé à tous qu’il était possible pour un « p’tit Québécois » d’atteindre les plus hauts sommets au football.
«Quand Laurent a été repêché, je commençais le football collégial au cégep de Saint-Jean-sur-le-Richelieu. C’est certain que ça te donne une tape dans le dos car tu vois que c’est atteignable. Ça prouve en même temps que le football est bien développé au Québec», a-t-il mentionné, conscient de l’influence qu’il peut dorénavant exercer chez les jeunes qui, comme lui, rêvent à la NFL.
Chez les Alouettes
Si jamais Pier-Olivier revient bredouille de Seattle, il pourra toujours se rabattre sur les Alouettes de Montréal. Comme il le mentionne, beaucoup de joueurs de football n’ont pas la chance d’avoir un plan B aussi alléchant.
«J’ai grandi en les regardant, en allant les voir au Stade Percival-Molson. En plus, je n’ai pas besoin de m’exiler dans l’Ouest et mon père va pouvoir continuer à venir me voir jouer, lui qui n’a jamais raté une seule de mes parties».
Un autre avantage de se retrouver chez les Alouettes, c’est que Danny Maciocia, aujourd’hui directeur général de la formation, l’a entraîné pendant trois ans chez les Carabins de l’Université de Montréal et le connaît donc très bien.
«C’est sûr que c’est spécial d’avoir été repêché par les Alouettes. Je m’attendais à ce qu’ils repêchent un Québécois, mais je n’étais pas certain que ce serait moi»
Tout a commencé au secondaire
Comme plusieurs jeunes de la province, Pier-Olivier avait plutôt opté pour le hockey alors qu’il était au primaire. C’est le père d’un coéquipier qui, à l’aube du secondaire, l’a convaincu de joindre le programme de football des Centurions de la polyvalente Deux-Montagnes (PDM).
«Il nous achalait mon frère et moi pour qu’on commence à jouer au football. Il faut dire que j’étais un gros bonhomme!»
Il se rappelle de ses années de football au secondaire comme des années difficiles au cours desquelles il n’a pas vu beaucoup d’action. Quoi qu’i en soit, cette période, dit-il, a largement contribué à son apprentissage.
«Je n’étais pas un bon joueur au secondaire. Je n’ai pas joué beaucoup, mais j’ai persévéré car le football était devenu pour moi une passion. J’ai beaucoup appris de ces années», raconte le grand gaillard de 6 pieds 3 pouces et de plus de 300 livres.
Et dire qu’il est aujourd’hui même, ce mercredi 12 mai, en route pour Seattle où, au cours des prochaines années, il aura peut-être la chance de protéger le quart-arrière Russel Wilson. Comme le chantait un populaire artiste québécois: «Ça nous arrive quand on y croit!».
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