« C’est notre fils, et on est très fiers de voir où il est rendu aujourd’hui, c’est un très bel exemple de travail acharné », confient sa mère Suzanne Girard et son père Donald Desrosiers qui, malgré l’ampleur de la nouvelle, restent ancrés dans une humilité remarquable.
Montagnes russes d’émotions
Les jours entre son départ de Gatineau et l’annonce tant attendue du 2 février semblent toutefois avoir été une période émotionnellement très chargée pour eux. « C’est sûr que quand on a su qu’il quittait Gatineau, on a eu un gros ‘’high’’. Par contre, le silence des jours suivants, ça nous a fait redescendre pas mal. On avait peur que l’opportunité soit passée », partagent-ils.
On comprend que la nomination de Benoit Desrosiers en tant qu’entraîneur adjoint aux côtés de Patrick Roy n’est pas seulement la concrétisation d’un rêve, mais le résultat de nombreuses années de travail, de sacrifices et d’un engagement sans faille envers le sport qu’il aime.
Prenons une seconde pour observer le parcours remarquable de Benoit Desrosiers. En 2012, il devient l’un des plus jeunes assistants coachs de l’histoire de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) avec les Saguenéens de Chicoutimi à l’âge de seulement 23 ans. Il a ensuite rejoint le Phœnix de Sherbrooke pendant quelques années avant d’aller assister Philippe Boucher chez les Remparts de Québec pour un an, avant le retour de Patrick Roy derrière le banc en 2018.
Leur collaboration est couronnée de succès en 2022-2023 alors que Benoit Desrosiers et Patrick Roy remportent le trophée Gilles-Courteau et la Coupe Memorial. Peu après, le natif de Saint-Joseph-du-Lac a pris les rênes, en juillet 2023, des Olympiques de Gatineau en tant qu’entraîneur-chef pour quelques mois, avant sa consécration des derniers jours.
Études, respect, hockey
Pour ses parents qui vivent au rythme du hockey depuis toujours, son parcours sportif n’a rien pour éclipser la ténacité dont il a fait preuve dans la poursuite de ses études. Ils nous racontent comment ils ont toujours encouragé Benoit à faire preuve de prévoyance : « Quand il a décidé qu’il allait continuer dans le coaching, on l’a vraiment encouragé à se trouver un plan B », ce qui s’est traduit pour Benoit par l’obtention de son baccalauréat de l’Université de Montréal en kinésiologie en trois ans, malgré un horaire déjà très chargé en raison de ses engagements hockey.
« Il partait de Saint-Joseph-du-Lac, se rendait à Joliette-Crabtree pour pratiquer quotidiennement, ensuite il allait à l’Université de Montréal pour ses cours et revenait à la maison le soir ».
Cette importance accordée à l’éducation reflète fidèlement la philosophie que Donald Desrosiers partage avec les jeunes espoirs du hockey au sein des Seigneurs des Mille-Îles, où il officie en tant que gouverneur. Il souligne toujours l’ordre des priorités : « Je leur inculque que la discipline commence par #1 les études, ensuite #2 le respect, et enfin #3 c’est le hockey ».
Interrogés sur le rôle précis de leur fils à Long Island [domicile des Islanders] Donald et Suzanne, qui connaissent trop bien le monde du hockey pour tomber dans le panneau s’assurent de choisir leurs mots avec soin : « Il va être derrière le banc ».
Au moment de cet entretien, ils n’avaient toujours pas eu l’occasion de parler à leur fils depuis cette fameuse annonce, mais ils espéraient pouvoir se rendre à Toronto lundi dernier (le 5 février] pour assister à son premier match derrière le banc des Islanders de New York.
Cette étape marque non seulement un jalon important dans la carrière de Benoit Desrosiers, mais souligne également la continuité d’un dévouement familial à soutenir ses rêves et ambitions.
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