À l’autre bout du fil, il s’agissait de l’ancien entraîneur-chef du Drakkar de Baie-Comeau et des Cataractes de Shawinigan, Éric Veilleux. Ce dernier, après une saison comme assistant dans la Ligue américaine, a été nommé ces derniers mois à la barre des Admirals de Norfolk, dans la Ligue de la Côte Est. Même s’il n’a jamais dirigé Lalonde durant son passage dans la Ligue junior majeure du Québec, il faut croire qu’il affectionnait sa façon de jouer.
Reconnu comme un entraîneur qui a un faible pour les joueurs très combatifs dans le feu de l’action et capables de produire sur le plan offensif, Veilleux s’est montré convaincant dans le but d’attirer à Norfolk le sujet de ce reportage.
Comme le but premier du Mirabellois de 21 ans était d’accéder aux rangs professionnels, il ne s’est pas fait tirer l’oreille bien longtemps avant d’apposer sa signature au contrat présenté par les Admirals. Au courant des intentions de l’attaquant de poursuivre sa carrière chez les pros si l’opportunité s’offrait pour lui, les dirigeants des Redmens de l’Université McGill se sont dits fiers pour lui. D’ailleurs, d’ici son départ en sol américain le 1er octobre, il bénéficie de temps de glace avec plusieurs porte-couleurs de cette formation. Puis, pour une raison ou une autre, si son aventure devait prendre fin avec les Admirals, les Redmens lui ont promis qu’ils le reprendraient sur le champ.
Il ne sait pas à quoi s’attendre
Au moment d’écrire ces lignes, Christophe Lalonde savait très peu de détails sur ses futurs coéquipiers. Il n’a pas non plus obtenu beaucoup d’informations sur les conditions qui prévalent dans le quotidien pour les joueurs qui évoluent à temps plein dans la Ligue de la Côte Est. Cependant, aux dires d’Éric Veilleux, la ville de Norfolk s’avère très agréable à y vivre et il existe un bassin intéressant d’amateurs qui s’intéressent au hockey professionnel. Autre fait intéressant, les Admirals ont un lien direct avec l’organisation des Oilers d’Edmonton, ce que très peu de clubs de ce circuit peuvent se vanter d’avoir.
Ainsi, sait-on jamais, si Lalonde parvenait à s’imposer sur le plan offensif et physique, plusieurs équipes de la Ligue Nationale pourraient bien s’en mordre les doigts. «M’entraînant à Rosemère durant la saison estivale, depuis les 9 dernières années, comme je sais que les joueurs seront plus gros chez les pros et qu’ils sont plus rapides au niveau de l’exécution, j’ai travaillé très fort ces derniers mois au niveau de mon explosion sur patins. Avec l’assurance que j’ai été cherchée ces trois dernières années, en marquant plusieurs buts saison après saison, j’ai confiance que je saurai tirer mon épingle du jeu. Comme je m’en vais vers l’inconnu, j’imagine que j’aurai besoin de quelque temps pour m’adapter, mais je ne pense pas que ce sera si difficile que cela.»
Se distinguant aussi sur les bancs d’école, même si pour le moment, ce jeune homme posé va s’accorder une pause d’études, dans l’avenir, il compte bien s’inscrire dans un programme en lien avec les finances et l’administration.