L’icône incontestée du mini-putt, Carl Carmoni, a lancé son autobiographie intitulée Birdie pour Carmoni, le 21 octobre, au Génération Golf de Mirabel. Écrit par Simon Turcotte-Langevin, ingénieur, auteur et joueur de mini-putt lui-même, le livre relate les moments forts et les meilleures anecdotes d’un parcours de plus de 50 ans.
« Il lui est venu l’idée à force d’entendre toutes sortes d’histoires qui s’entendaient à travers la province depuis 1970. Moi, je n’ai pas travaillé bin bin, appart à répondre à ses questions, mais il a fini par rassemblés ça dans un livre de 300 quelques pages », raconte le protagoniste du livre édité de manière indépendante.
Pour l’occasion du lancement, un tournoi de mini-putt était organisé au 2e étage de l’édifice mirabellois de la montée Sainte-Marianne. Le tout aurait pu avoir lieu sur le toit, mais la pluie en a voulu autrement. L’événement n’était cependant pas moins festif pour autant, alors que les « biiiirdie » résonnaient de part et d’autre de la pièce lors de l’entretien de Carl Carmoni avec Infos Laurentides.
Vedette du petit écran
La vie de la légende aux origines italiennes a été bien remplie, notamment au chapitre des victoires. Celles qu’il a acquises sur le Réseau des Sports (RDS) auront été parmi les plus médiatisées, venant avec une célébrité qui lui a « tombé dans le visage ».
« Je me souviens d’un samedi pluvieux. On allait magasiner au Carrefour Angrignon et ça criait ‘birdie’ dans le parking. Finalement, ma femme a eu le temps de faire sa commande pendant 1h30 de temps et moi j’ai jasé de mini-putt avec une cinquantaine de personnes », se remémore-t-il, disant que « ça n’a jamais lâché ensuite ».
« Quand j’étais à Île-Perrot, il y avait du monde qui venait cogner à ma porte et même en déménageant à Châteauguay, il y a encore eu du monde qui est venu me demander des autographes et des selfies », poursuit-il, disant ne jamais s’y être vraiment habitué.
Un ambassadeur
Après cette décennie marquante à la télévision, au tournant des années 2000, l’icône a roulé sa bosse en organisant des tournois « pro-am » un peu partout dans la province. Le mini-putt étant unique en son genre, il fut l’un des seuls sports à profiter de la pandémie. C’est que pour combler les multiples annulations des autres disciplines, RDS décida ramener la Coupe Mini-Putt sur ses ondes, vingt ans plus tard, en 2020. Ce fut concluant, car le diffuseur la présenta de nouveau l’année suivante.
Si le sport n’a toutefois pas poursuivi sa lancée. C’est notamment parce que son porte-drapeau, maintenant âgé de plus de 70 ans, était en quête d’une victoire encore plus grande contre un cancer du nasopharynx. Cette victoire, la plus importante de sa carrière, il l’a finalement eu cette année, revenant après bien vite à ses occupations.
« J’ai été deux semaines en chaise roulante et même aujourd’hui je ne mange pas de solide, mais au moins mon cancer est parti. Je suis à 35% de mes forces, autrement dit je peux lever 35 livres au lieu de 100 livres, mais moi, le 35, je peux le lever toute la journée. Je serais censé être à terre en ce moment… ils ne comprennent pas mon endurance! », dit-il fièrement, ajoutant être actuellement « capable de jouer six heures ».
À qui le tour?
Au fil du temps, des années 70 à 2000 et de 2000 à aujourd’hui, le spécialiste du birdie a eu le temps de voir son sport chuter et rebondir à maintes reprises. À ses yeux, c’est encore en revenant à la télévision, voire sur une base plus régulière qu’il pourra atteindre de nouveaux sommets. Il faudra que les chaînes de télévision, les radios et les propriétaires de terrains s’unissent.
« Moi, j’ai fait une promesse à Jean Benoît (fondateur de la marque Mini-Putt intl.) que j’allais sauver son œuvre. Ça, c’était fin 2004 et début 2005 et c’est pour ça que j’avais commencé mes tournois. Aujourd’hui on est en 2023, alors moi, je pense que j’ai fait ma part », conclut un Carl Carmoni prêt à passer le flambeau, mais toujours passionné, entre deux dédicaces.
MOTS-CLÉS
Journal Infos Mirabel
Mirabel