Véritable passionné de hockey, le moins que l’on puisse dire c’est que depuis qu’il a mis prématurément un terme à sa carrière de hockeyeur professionnel, Alexandre Gagnon, a gravi les échelons rapidement comme entraîneur.
Après des débuts comme coach dans les rangs midget BB, dès l’année suivante, il accédait au midget Espoir. Après quoi, il a décidé de vivre l’expérience du réseau scolaire en secondant son bon copain Maxime Lalande. Ne tardant pas à se faire remarquer derrière le banc, il a ainsi eu l’opportunité la saison dernière d’accéder au midget AAA, avec les Forestiers d’Amos.
Puis, durant la récente saison estivale, passant son grade 3 comme entraîneur, il fut supervisé par le coach en chef des Foreurs de Val-d’Or, Mario Durocher. La chimie s’opérant rapidement entre les deux hommes, et impressionné par les connaissances et le charisme d’Alexandre, il l’a approché pour devenir l’un de ses seconds. Le sujet de ce reportage s’est empressé de lui répondre favorablement, d’autant plus qu’il connaît bien Alexandre Rouleau, directeur-gérant actuel des Foreurs, qui a évolué contre lui du temps qu’il évoluait comme joueur en Europe.
Un bourreau de travail
Du temps qu’il jouait, Alexandre Gagnon était reconnu comme un défenseur au style offensif. Malheureusement, victime d’une profonde lacération au poignet gauche en 2008, et après une seule saison en Europe (France) en 2009-2010, ennuyé par des malaises récurrents à ce poignet, il s’est retrouvé dans l’obligation d’abandonner le hockey professionnel.
Fait inusité, comme entraîneur, il se dit meilleur pour instaurer des systèmes défensifs étanches en comparaison avec les stratégies offensives. «Habile comme joueur à déstabiliser les défenses adverses, je suis bien placé pour savoir les actions qui sont efficaces pour contrer les manœuvres offensives.»
Se décrivant comme un entraîneur intense et fort passionné, Gagnon sait qu’il ne chômera pas avec les Foreurs. En plus de ses responsabilités derrière le banc, il aura le mandat de surveiller le parcours scolaire des joueurs. Lui-même entreprendra cet automne un certificat en psychologie.
Modèle
Celui qui vient de terminer une 2e année comme partenaire dans l’école d’Olivier Labelle, souligne qu’aucun coach, l’ayant dirigé dans le passé, n’a capté son attention plus qu’un autre. Selon ses dires, chaque entraîneur possède ses forces et ses faiblesses. De là, l’importance de bien s’entourer. S’il ajoute qu’il a toujours retenu le meilleur de ses entraîneurs, il aura toujours une pensée spéciale pour ses premiers entraîneurs dans le hockey de compétition.
«Je n’oublierai jamais Bobby Mailloux, Martin et François Laberge. Dès mon jeune âge, ceux-ci m’auront transmis leur passion et motivation à vouloir se surpasser dans le feu de l’action et tout faire, pour connaître du succès en équipe.»
En joignant les rangs de la Ligue junior majeure du Québec, Alexandre Gagnon devient donc le 3e assistant-entraîneur actuel, après Benoit Desrosiers et Jean-François Fortin, à avoir évolué comme joueur avec l’organisation des Seigneurs des Mille-Îles. Ce regroupement élite, mine de rien, commence de plus en plus à avoir une brochette d’anciens joueurs bien garnie, qui se distingue à un niveau supérieur.