C’était l’occasion de souligner les 50 ans du programme LES VAINQUEURS. Plus d’une centaine d’enfants et leurs parents étaient réunis à Québec pour une fin de semaine d’activités de sensibilisation, d’accompagnement et de divertissement.
50e anniversaire
Parmi ces participants, Kimily Gagnon, une résidente de Mirabel, a été choisie pour se joindre à la fête. Le directeur du programme pour les enfants amputés (LES VAINQUEURS) Louis Bourassa explique l’ampleur de l’événement : « Ça faisait cinq ans, à cause de la pandémie et d’autres défis, que le séminaire n’avait pas lieu. Depuis 2020, c’est plus de 100 enfants qui ont fait appel à l’Association. C’était les 50 ans du programme. Il fallait faire ça en grand ».
Du vendredi au dimanche, les nouveaux membres de l’association se sont jumelés à des anciens pour partager leurs expériences et tisser des liens. « On est très positif, on ne pleure pas sur ce qui nous manque, on célèbre ce qui nous reste. Et on échange sur nos expériences et nos stratégies. Il y avait plus d’amputés que de non-amputés. Quand on se rassemble, on n’est plus différents », partage M. Bourassa.
Pertinence de l’organisme
En plus d’organiser ces activités, l’Association tente de défendre les droits des personnes amputées au pays. « Comme la santé est une compétence provinciale, il y a beaucoup de différence dans les programmes d’aide, dans le financement — ou non — des prothèses d’un endroit à l’autre », mentionne le directeur.
Lui-même ayant profité du programme après un accident à l’âge de 4 ans lui ayant fait perdre la jambe, il constate l’évolution du programme à travers les années : « L’association a commencé avec les amputés de la Première Guerre mondiale. Puis avec la deuxième et les autres guerres dans lesquelles nos forces étaient impliquées, nous avons développé une expertise qui dépassait les besoins des vétérans. En 1975 a été mis sur pied le programme LES VAINQUEURS pour les enfants amputés. » En changeant le vocabulaire utilisé pour les définir, il était plus facile de partager leurs expériences et redonner leur dignité à ces enfants et adolescents dans leur parcours vers l’âge adulte.
Les activités de financement
Puisqu’elle ne reçoit aucune subvention gouvernementale, deux campagnes de financement permettent à l’Association des Amputés de guerre de soutenir leurs activités. La plus importante est celle des porte-clés dont l’envoi postal s’effectue au printemps. L’autre est la campagne des étiquettes-adresses pour identifier les objets personnels envoyés en fin d’année aux donateurs.
Malgré les défis politiques, juridiques et sociaux auxquels font face les personnes amputées, Louis Bourassa reste optimiste : « Je suis capable d’entrevoir un avenir où nous serons tous gagnants ! »

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