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Stéphanie Ouellet : Briser les tabous, une démonstration à la fois

Photo courtoisie –

Chez Stéphanie Ouellet, il n’y a pas de frontière entre engagement personnel et mission professionnelle. Que ce soit dans ses démonstrations ou dans son quotidien, elle encourage les femmes à s’épanouir en toute liberté.

Stéphanie Ouellet : Briser les tabous, une démonstration à la fois

Publié le 06/03/2025

Stéphanie Ouellet n’avait jamais envisagé de devenir représentante Eros. Pourtant, celle qui travaille aussi au sein de votre Hebdo, après onze années passées dans un emploi sécurisant, mais répétitif, a ressenti un besoin profond de changement.

« J’avais envie de faire une différence, d’aider les femmes à s’épanouir, à se sentir bien dans leur corps et dans leur sexualité », explique-t-elle. C’est cette quête de sens qui l’a menée vers un univers où plaisir et bien-être se conjuguent avec éducation et déconstruction des tabous.

Représentante pour la marque Eros, Stéphanie anime des démonstrations privées où elle présente des jouets et accessoires destinés à enrichir la vie intime de ses clientes. Mais loin du simple commerce, elle voit ces rencontres comme une opportunité de sensibilisation et de libération. « Les femmes à qui je parle se confient énormément. Elles me partagent leurs craintes, leurs insécurités, leurs questionnements. Mon rôle, au-delà de vendre des produits, c’est de créer un espace où elles peuvent explorer sans gêne ni jugement. »

Loin des clichés

Si le monde des représentantes en bien-être sexuel évoque souvent une image hypersexualisée, Stéphanie ne rentre pas dans le moule. « Je suis une femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire, une maman, une collègue. Et c’est peut-être ça qui rassure les gens ». Son approche directe et naturelle contribue à briser les idées reçues. « J’appelle un chat, un chat. Je n’ai pas de gêne à en parler et je pense que ça aide à rendre le sujet accessible. »

Stéphanie s’adresse aussi au grand public, puisque jusqu’à tout récemment, elle tenait une chronique radiophonique au sein de l’émission Safarir à la radio, les jeudis à 18h. En s’adressant aux masses, elle a aussi découvert un défi inattendu : « Quand je fais une démonstration chez quelqu’un, les invités ont déjà une ouverture d’esprit. Mais en parlant à la radio, l’audience est beaucoup plus large et variée. Peut-être que les sujets peuvent choquer, mais dans l’ensemble, j’ai eu beaucoup de retours positifs. Les gens réalisent que la sexualité est un sujet normal, qui mérite d’être discuté sans malaise ».

Une mission d’éducation

Au fil de ses rencontres, Stéphanie a pris conscience d’une réalité troublante : encore aujourd’hui, de nombreuses femmes ne sont pas à l’aise avec leur propre sexualité. « C’est surprenant, mais aussi inquiétant. Il y a encore tellement de stigmates, de conditionnements culturels qui freinent les femmes dans leur épanouissement. »

Elle cite notamment l’inégalité persistante dans la perception du plaisir féminin. « On a découvert l’anatomie complète du clitoris plutôt récemment ! Avant ça, c’était un organe complètement ignoré par la science et la médecine. C’est révélateur du retard qu’on a à rattraper. »

Au-delà des démonstrations, elle porte un message plus large : l’importance de l’éducation sexuelle dès le plus jeune âge. « Avec mes enfants, je n’aborde pas encore la sexualité en tant que telle, mais je leur enseigne l’importance du consentement, du respect du corps de l’autre. Ça commence par des gestes simples, comme demander avant de faire un câlin. »

Ce qu’elle souhaite aux femmes

Lorsqu’on lui demande quel message elle aimerait transmettre aux femmes, Stéphanie n’hésite pas. « L’égalité, bien sûr. Mais aussi l’encouragement à explorer, à comprendre leur propre corps, à communiquer leurs désirs. Parce qu’on entend souvent des femmes dire qu’elles ne sont pas satisfaites en relation, mais si elles-mêmes ne savent pas ce qu’elles aiment, comment pourraient-elles l’exprimer ? ».