Citoyenne de Pointe-Calumet, Frédérique Gougeon a pris les rênes de la Maison Sercan afin de se rapprocher. « J’étais directrice générale d’une résidence pour personnes âgées (RPA) à Montréal », confirme-t-elle quant à son expérience. Appréciant les soins et la mission générale de la fondation, elle a choisi de faire le pas vers un nouveau défi.
« En travaillant en RPA, on peut voir des choses qui sont peut-être moins dans nos valeurs. », explique Mme Gougeon. La dignité faisant partie de ses valeurs, elle s’est sentie chez elle dès la première seconde, ressentant cette même valeur sur place.
Se lancer dans le vide
Frédérique Gougeon avoue cependant ne pas avoir connu l’organisme avant de soumettre sa candidature. « Je ne suis pas gênée de le dire, parce que j’ai réalisé qu’il n’y a pas grand monde qui connaît Sercan », soutient-elle.
La réputation de l’organisme est pourtant très bonne et beaucoup d’efforts sont mis sur la promotion du travail et de la mission. Malgré tout, il arrive encore des situations où elle entend les questionnements de la population, même dans les événements directement liés à l’organisme.
« Mathieu Pepper nous fait un spectacle-bénéfice toutes les années en l’honneur de son père qui est décédé chez nous », se souvient-elle. Lors du dernier événement, elle a entendu des gens demander ce qu’était Sercan. « Ils n’avaient pas la connaissance de l’organisme. Pourtant on était à guichet fermé et c’était très bien écrit que c’était pour l’organisme », se désole-t-elle.
Les événements l’ont amené à se questionner sur la position de porte-parole de son propre travail. Elle a donc réfléchi à la façon de revaloriser Sercan tout en s’assurant de rester dans les valeurs.
Assurer le maintien
Détenant une certaine expérience dans le domaine des ressources humaines, Véronique Gougeon a voulu, dès son arrivée, faire en sorte que les employés se sentent bien dans les nouvelles installations. « Un agrandissement, ça peut faire mal. Ça implique de changer nos habitudes, vivre avec le bruit, etc. », explique la directrice, soulignant l’amour qu’elle a voulu donner à l’équipe dès son arrivée.
Sa vision du futur de l’organisme se veut dans la continuité. Elle souhaite d’abord et avant tout s’assurer que ses employés se sentent bien et retrouvent leur stabilité d’avant l’agrandissement. Mais la recherche d’amélioration lui passe également en tête.
Femme d’action, elle mise sur l’amélioration de l’organisme à l’externe. En effet, elle considère la mission et les actions comme étant claires. Elle cherche cependant à élargir le bassin de donateurs.
« J’ai 35 ans, je suis la plus jeune de mon équipe et je suis entrepreneur. Je ne dois pas être la seule de mon âge à avoir une entreprise », souligne la directrice générale, affirmant que les donateurs n’ont majoritairement pas changé depuis la création de la Maison en 1992. Elle fouille donc la façon de faire pour aller renouveler son groupe de donateurs.
« Comment leur faire percevoir qu’un jour, c’est certain qu’ils vont passer au travers d’un tel événement ? » est une question qu’elle se pose encore et qui prendra quelques mois avant d’avoir pleinement ses réponses.
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