Elle offre ses services dans des centres d’hébergement pour aînés dans la région des Laurentides à temps partiel. Elle tisse des liens affectifs avec les humains du centre et les motive.
La boule de poils a fait ses premières armes dans une petite résidence familiale à Saint-Eustache qui accueille des personnes avec des troubles mentaux. « Elle allait voir les gens d’elle-même, puis elle allait à leur contact, les rassurait, et leur faisait des petits baisers ». Nathalie Drauth, son actuelle propriétaire, parle d’une expérience concluante.
Les prochaines séances se dérouleront dans différents établissements de la région, dont un Centre d’hébergement et de soins de longue durée. Lili y interviendra quelques heures par semaine pendant trois mois.
Renaissance
Le ciel de Lili n’a pas toujours été rose. Son propriétaire explique les difficultés qu’elle a connues à son arrivée au Québec. Repérée par les services animaliers de Valleyfield dans des conditions déplorables — maigre, affamée, plaies béantes — la chienne a finalement été placée en famille d’accueil avant d’être adoptée par Nathalie il y a presque un an.
Elle croit qu’« un animal avec un handicap va encore plus interpeller », puisque beaucoup de personnes âgées ou qui vivent avec un handicap nécessitent de l’affection et de l’attention de ces boules de poils.
De l’avis de Nathalie, des animaux dociles qui aiment l’humain et qui aiment se faire caresser sont en demande. Lili, assure-t-elle, correspond parfaitement à ce profil. « Malgré tout ce qu’elle a traversé, elle n’est ni hargneuse ni agressive, mais au contraire, elle recherche l’attention et les caresses ».
La zoothérapie en forte demande
Un appel à proposition d’animaux a été lancé à la communauté par des professionnels œuvrant dans plusieurs centres d’hébergement et de maison des aînés soutenus par la Fondation Drapeau et Deschambault. Nathalie Drauth affirme avoir saisi l’occasion de proposer Lili. Elle anticipait la connexion particulière que la chienne établirait avec les résidents. Selon elle, l’animal saura séduire les aînés et adultes en situation de handicap qui nécessitent ses visites thérapeutiques.
Le programme prévoit une introduction progressive de Lili dans les structures plus importantes. Elle participera à des séances de zoothérapie à raison de quelques fois par semaine, pour des périodes d’une ou deux heures. Nathalie l’accompagnera pour les premières séances afin de s’assurer que tout se passe bien.
« La zoothérapie est par définition un programme de soin de divers troubles : cognitifs ou physiques, axés sur la relation entre l’homme et l’animal. Elle améliore le bien-être des personnes âgées grâce à la compagnie d’animaux spécialement éduqués, faisant en sorte qu’ils oublient leur mal-être le temps d’un câlin poilu ».
MOTS-CLÉS
Région des Laurentides
soins
Zoothérapie
CHSLD