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Photo Hugo Bisson –

Geneviève Everell, alias Miss Sushi a grandement inspiré l’ensemble des 140 invités à cette 12e édition du Dîner de la femme.

Dîner de la femme 2025 : Pari gagnant pour la CCI2M

Publié le 21/03/2025

La chambre de commerce et d’industrie de Deux-Montagnes a battu son propre record du plus grand nombre de participants cette année, au dîner de la femme.

Organisé en marge de la journée internationale des droits des femmes, cet événement a été un tremplin pour célébrer l’entrepreneuriat féminin.

Gens d’affaires, entrepreneurs, élus et politiciens ont défilé à la salle Sous le charme des érables pour boire sans modération les paroles de Geneviève Everell, invitée d’honneur à cette 12e édition.

Dans une ambiance festive, conviviale, l’entrepreneure accomplie aux origines modestes, a exposé les affres de sa jeunesse perturbée par les choix de vie de parents absolument-je-m’en-foutiste. Les différents placements dont elle a fait l’objet par la DPJ l’ont, un jour, conduite à la maison de ses rêves, laquelle lui a permis de découvrir son amour pour la cuisine et le sushi.

Un parcours de combattante

Geneviève Everell est parvenue à la construction de l’une des entreprises les plus importantes au Québec au prix de persévérance, d’immense sacrifice, hors de la voie suivie autrefois par ses parents. Elle en parle avec une extrême conviction, affirmant que « ce n’est pas parce qu’on vient d’un milieu difficile ou qu’on a l’air d’avoir un chemin prédestiné que c’est obligé d’être celui-là et qu’on ne peut pas décider nous-mêmes de façonner notre propre route. »

Émue de l’ovation du public, celle qui multiplie les conférences pour raconter son parcours a souligné la qualité du moment partagé avec les participants. « J’étais tellement heureuse qu’on me reçoive aujourd’hui […] J’ai aimé les échanges, j’ai aimé nos conversations ».

Le public séduit, la chambre de commerce satisfaite

Le choix de Geneviève Everell s’est imposé tout bonnement à la chambre de commerce et d’industrie comme conférencière. « C’est une femme vraiment inspirante, qui a une belle histoire à raconter, qui se démarque aussi au niveau de l’entrepreneuriat ». Jasmine Bujold, chargée des communications et du service aux membres, reconnaît la trajectoire hors du commun de Miss Sushi.

Photo Hugo Bisson
Bien avant le début de l’événement, le stationnement était déjà bondé, témoignant de l’engouement pour cet incontournable de la CCI2M ainsi que pour la conférencière invitée.

Le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, présent à l’événement, croit que le parcours de Miss Sushi doit inspirer autant les hommes que les femmes. À la question sur l’égalité des sexes dans le monde des affaires, le maire estime que la situation de la femme a connu d’importants progrès, laissant sous-entendre que les années charnières où la femme n’avait pas droit de cité sont révolues. « Je dirais que voilà peut-être 20-25 ans, c’était plus vrai qu’aujourd’hui. La femme, il faut qu’elle prenne sa place ».

Le président de la chambre de commerce et d’industrie de Deux-Montagnes, Clément Charest, croit que la meilleure façon de combattre l’inégalité est d’agir par l’exemple. D’ailleurs, confie-t-il, de nouvelles recrues ont rejoint la Chambre et « on essaie de garder un équilibre homme-femme ».

Les tarifs douaniers, épineux sujet, à toutes les sauces

Le dîner de la femme a aussi été l’occasion d’aborder les défis posés par les nouveaux tarifs douaniers américains. Le maire de Saint-Eustache a tenu à rappeler les projets mis en œuvre par la Ville pour accompagner les 22 institutions qui font affaire avec les États-Unis.

« On va probablement financer la première étape d’analyse de marché, qui est environ 1500 $ par entreprise. Par la suite, les entreprises pourront décider jusqu’où elles veulent aller dans leur analyse ». – Pierre Charron, maire de Saint-Eustache

La CCI2M relativise l’appel au boycottage

Le président de la chambre de commerce et d’industrie de Deux-Montagnes est conscient de la tension que génèrent les tarifs douaniers. Toutefois, il lance un appel à la prudence. Selon lui, c’est une question délicate. Si des entreprises d’origine américaines évoluent sur « notre territoire comme partout ailleurs, les appels au boycottage doivent être considérés avec prudence ».

Clément Charest rappelle que beaucoup d’employés de ces multinationales sont issus de la communauté locale. Elles commercialisent des produits du terroir, ce qui représente une contribution non négligeable à l’économie de la région.

M. Charest insiste sur l’importance de soutenir les entreprises locales.