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Congrès international du tourisme autochtone 2025

Congrès international du tourisme autochtone 2025

Publié le 10/02/2025

Reconnaissance et réflexion sur les pensionnats autochtones et les sépultures non identifiées.

Le Congrès international du tourisme autochtone qui aura lieu du 25 au 27 février 2025 nous incite à reconnaître l’importance des contributions passées, présentes et futures des autochtones au Canada. Nous voulons donc leur dire un GRAND MERCI de nous avoir reçus dans leur pays et sur leurs terres. C’est AUSSI grâce à eux que nous sommes ici aujourd’hui. Nous avons beaucoup à apprendre mutuellement les uns des autres, nous d’eux et eux de nous.

Nous leur adressons aussi tout notre respect et notre admiration pour tout ce qu’ils ont eu à surmonter depuis tant d’années et qu’on ne peut ni ne doit nier, car cela a marqué l’histoire du Canada.

On ne peut pas passer sous silence les injustices historiques qu’ils ont vécues et leur quête de vérité et de réconciliation nous interpelle profondément. Durant l’année 2024, les pensionnats autochtones et les sépultures non identifiées sont demeurés dans l’actualité. Les recherches pour essayer d’élucider certains faits se poursuivent, afin de mettre en lumière certaines obscurités qui méritent d’être clarifiées, car ce sujet est vaste, complexe et déchirant à bien des égards.

Plusieurs historiens et archivistes s’y penchent avec objectivité pour voir clair dans cette affaire. Ils ont tous une préoccupation commune, celle de la recherche de la vérité et de la justice.

Plusieurs autochtones ont souffert avec le régime des pensionnats et il est difficile de mettre des mots quand il s’agit de souffrances.

Heureusement, aujourd’hui plusieurs actions ont été entreprises pour essayer de réparer ces erreurs, mais il reste des souffrances qui resteront vives malgré les excuses officielles et les sommes importantes qui ont été investies. La mise sur pied d’excellents programmes pour les communautés autochtones ne suffira pas pour adoucir et mettre un baume sur leurs blessures.

Ce ne sont pas non plus les fausses informations qui ont circulé sur les pensionnats et les sépultures non identifiées qui faciliteront la réconciliation. Nous devons nous engager à faire en sorte que la reconnaissance de tout ce qui a été vécu, que ce soit de positif ou de négatif, soit transmise aux générations futures afin qu’elles puissent, elles aussi, jouer un rôle actif dans la réconciliation.

N’est-il pas le temps aussi de « laisser les autochtones raconter l’histoire du Canada comme ils veulent la raconter, peut-être que ça nous ferait du bien de l’entendre ? » (Joséphine Bacon, Innue, poète, enseignante et cinéaste)

Cette lourde épreuve que les peuples autochtones ont vécue peut briser, anéantir. Elle est difficile à traverser sans la boussole de l’espérance, surtout dans un monde où tout se brouille et s’embrouille. C’est grâce à cette boussole, à la ténacité et à la résilience des Premières Nations et de nos ancêtres que notre société a réussi à survivre jusqu’à aujourd’hui.

Historiquement parlant, il nous faudra aussi reconnaître que plusieurs autres autochtones ont vécu des expériences positives dans les pensionnats et cela, on ne peut pas le nier. Le vécu des uns et des autres fait partie de l’histoire et chacun a sa place, car l’Histoire ne pardonne pas facilement les oublis fragmentaires.

Ce serait aussi une grave erreur historique que d’accuser injustement des personnes ou des institutions sans connaître le contexte ni mettre en lumière l’autre côté de l’histoire sur laquelle plusieurs historiens et archivistes continuent à s’y pencher. Nombreux sont ceux qui ont réussi à retracer les vrais faits. De notre côté, nous avons publié un document qui s’ajoute à leurs publications et qui s’intitule : « Les pensionnats autochtones : L’autre côté de l’histoire ».

Ce document n’a aucune prétention que celle de vouloir mettre les pendules à l’heure à partir de documents existants pour pallier certaines accusations injustifiées qui ont été publiées. C’est en fouillant que différents événements ont été découverts et ils méritent d’être connus. Ce document est gratuit, mais nous encourageons fortement les personnes qui le désirent à faire un don à un des organismes autochtones de leur choix.

Il reste à chacun de tirer ses conclusions après avoir recherché la vérité.

La réconciliation est notre affaire à tous. N’ayons pas peur d’avancer lentement, mais n’oublions jamais qu’il n’y aura pas de vraie réconciliation et de paix sans la solidarité et la fraternité, ni de fraternité sans la justice et la vérité.

Accédez gratuitement à la version PDF du livre.

Monique Khouzam Gendron (Gestionnaire et bibliothécaire professionnelle) et Pascale Garber (recherchiste).