À seulement 24 ans, elle occupe une place de plus en plus centrale dans l’entreprise familiale, non pas par héritage, mais par compétence et détermination. Diplômée en marketing et en technologie de l’information du HEC Montréal, elle s’impose avec une vision moderne et une approche stratégique qui font d’elle bien plus que « la fille de son père ».
Chloée savait depuis son adolescence qu’elle s’impliquerait dans l’entreprise familiale (Investissement Ray Jr). Pourtant, malgré l’empressement de son père de la voir joindre l’entreprise, elle a choisi de s’investir pleinement dans ses études avant de plonger à temps plein dans le milieu des affaires. Après une technique en gestion de commerce, elle poursuit à l’université, convaincue que ces années de formation lui donneraient un bagage essentiel. « Trois ans dans une vie, ce n’est rien comparé à tout le temps qu’on va passer à travailler », explique-t-elle.
C’est en 2019 qu’elle commence à toucher concrètement aux opérations de l’entreprise, travaillant sur les chantiers comme coordonnatrice. Une immersion qui lui permet de comprendre la réalité du terrain et d’acquérir une crédibilité qui, dans un monde dominé par les hommes, n’est jamais acquise d’avance. « Je voulais toucher à tout, comprendre chaque étape, du développement à la construction, pour être légitime dans mon rôle », souligne-t-elle.
S’imposer dans un monde d’hommes
Travailler dans le secteur de la construction et du développement immobilier en tant que jeune femme n’a pas toujours été simple. « On te prend parfois moins au sérieux au début », admet-elle. Mais plutôt que de se laisser freiner par ces perceptions, elle a misé sur son travail et son expertise pour gagner sa place. « Quand tu es compétente et que tu fais tes preuves, les gens finissent par comprendre que tu es là pour de bonnes raisons ».
Aujourd’hui, elle se spécialise en marketing et en développement d’entreprise, coordonnant une équipe interne de quatre femmes et supervisant plusieurs projets d’envergure. Son rôle va bien au-delà de la communication : elle est impliquée dans l’évolution stratégique de l’entreprise, veillant à l’image de marque et au développement des futurs projets.
Un regard tourné vers l’avenir
Le prochain défi de Chloée? Gérer l’un des projets les plus ambitieux de l’entreprise : le parc aquatique Moana de la Cité de Mirabel. « Ce sera la pièce maîtresse de notre vision globale, et un énorme défi de gestion », dit-elle avec enthousiasme. Hôtels, centre de congrès, attractions… elle sait que son rôle sera crucial dans la concrétisation de cette vision.
Si plusieurs figures féminines comme Tatiana Londono, Mel Robbins et Sanaa Benzakour l’inspirent, celle qu’elle mentionne en premier demeure sa mère. Chloé prenait la parole à l’Hôtel Sheraton de Laval samedi dernier lors de l’événement Femmes Inspirantes 2025, organisé par Ana Raquel Torres, un événement dédié au leadership et à la finance, qui met en lumière des parcours féminins inspirants. « Quelle journée! J’ai eu l’immense privilège de mettre en lumière, lors de leur panel, six femmes d’exception qui font rayonner l’univers de l’immobilier et du patrimoine par leur leadership, leur audace et leur engagement », commentait-elle sur sa page Facebook au lendemain de l’événement.
Pour Chloée Courtemanche, l’avenir est clair : elle ne veut pas être définie par son nom, mais par son impact.
« Je pense que les plafonds de verre s’effondrent tranquillement. Il y a de plus en plus de femmes en affaires, et les statistiques le montrent. Juste à l’université, on peut le voir : avant, les femmes étaient minoritaires dans certains programmes comme les sciences de la gestion, mais aujourd’hui, elles sont souvent majoritaires. On prend de plus en plus notre place, et c’est encourageant pour l’avenir », observe-t-elle, optimiste.
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