Prévention et accompagnement pour la santé du cœur

La fondation existe depuis plus de 70 ans et travaille à la promotion de la prévention des maladies du cœur et de l’AVC. Les signes les plus fréquents (80%) sont rassemblés sur l’acronyme VITE : V pour visage affaissé ; I est l’incapacité à lever les deux bras ; T pour le trouble de la parole et de la prononciation ; E pour extrême urgence.

Ils offrent également des activités de formation continue pour professionnels de la santé et pour sensibiliser la population générale sous forme de webinaire offert trois à quatre fois par année. Ils rassemblent des cardiologues, des professionnels de la santé et des personnes atteintes d’une maladie du cœur. Aux deux ans, la fondation organise aussi un sommet sur l’AVC. Beaucoup d’information se retrouve sur leur site web et après les événements, la plupart des captations sont disponibles sur leur chaîne YouTube.

Ils s’occupent aussi de deux communautés de soutien. La première est pour les patients qui vivent avec une maladie du cœur et la deuxième est pour les aidants naturels. Les communautés sont modérées, donc elles sont sécuritaires. « Ce qui est important pour la santé mentale, c’est de savoir que nous ne sommes pas seuls », partage la spécialiste Elizabeth Obreson qui travaille pour la fondation.

Des symptômes à reconnaître

Elle ajoute : « Au Canada, plus de 5000 personnes de 40 ans et plus vont recevoir un diagnostic d’insuffisance cardiaque chaque année. La plupart de ces personnes les développent dans le temps. Ils ont souvent au moins une condition cardiovasculaire qui n’a pas été prise en charge. Une des causes principales est l’hypertension artérielle. »

Puisque la pression est élevée, le sang circule plus rapidement et provoque de petites déchirures, des fibroses, dans les vaisseaux sanguins qui peuvent mener à la création de caillots qui se promènent ensuite dans l’organisme. Au niveau du cerveau, les vaisseaux sanguins sont plus petits, alors il est possible qu’un caillot reste coincé. Les cellules reçoivent donc moins d’oxygène et elles meurent. Plus on attend avant de traiter l’AVC, plus les dommages seront importants. C’est pourquoi il faut agir rapidement.

Selon Mme Obreson, les habitudes de vie sont souvent déterminantes pour la prévention. Neuf personnes sur dix ont au moins un des facteurs de risque tels que l’hypertension, le cholestérol élevé, un poids malsain, un manque d’activité physique, une mauvaise alimentation, consommation d’alcool, de tabac et de drogue. Avant la ménopause, les femmes ont moins de chance de subir un AVC, mais par la suite les risques sont essentiellement les mêmes.

Pour la spécialiste, il est primordial d’être à l’écoute de son corps et de ne pas négliger les changements graduels ou soudains qu’on peut remarquer dans ses activités physiques et son ressenti : « Il faut changer la mentalité des gens qui disent : ‘ce n’est pas si grave’. Ce n’est pas normal de se sentir essoufflé ou fatigué pendant de longues périodes ou avoir du gonflement dans les jambes, de la toux pendant plus d’une semaine, des pertes d’appétit, des sueurs froides ».

« C’est mieux d’aller consulter et d’avoir la confirmation qu’on n’a rien plutôt que de remettre à demain la consultation qui aurait découvert une situation à prendre en main », suggère Elizabeth Obreson.

Du côté de la crise cardiaque, la spécialiste rappelle les symptômes : Douleur à la poitrine, sueur, inconfort au bras, au cou, à la mâchoire, nausée, essoufflement, étourdissement. Pour les femmes, la douleur est souvent au niveau digestif plutôt que dans la poitrine.

Pour soutenir l’organisme

Pour aider la fondation, outre les dons, des survivants voulant s’engager peuvent raconter leur histoire et devenir porte-parole pour l’organisme. Il y a également une campagne auprès de la fonction publique ainsi que plusieurs comités, des groupes de travail, des consultations et des projets de recherche auxquels le public peut participer. La spécialiste invite les gens à s’inscrire à l’infolettre de l’organisme pour être au courant des activités de l’organisme.