Face à lui, Patrick Hardy qui espère convaincre les électeurs qu’il est temps d’un changement.
Pascal Quevillon peint un tableau rose d’Oka, qualifiant les résultats de ses 12 ans à la tête de la municipalité de satisfaisants. « On a de beaux résultats, les résultats sont là, les citoyens sont heureux, sont contents [ils] sont satisfaits du travail effectué ».
Mais il admet, toutefois, que des lacunes persistent au niveau du service aux citoyens, précisant qu’il manque un certain « peaufinage et de la finition au niveau de l’administration ».
Le maire indique que son équipe souhaite mettre en place une politique pour améliorer le service et le suivi des requêtes citoyennes. « Les requêtes n’étaient pas complétées, les citoyens n’avaient pas de suivi. Le conseil a beaucoup, beaucoup de requêtes », explique-t-il.
Bilan
Le maire vante, d’entrée de jeu, la vente de l’Abbaye d’Oka, qui, dit-il, a permis de récupérer près d’un million de dollars en taxes impayées. Il cite la nouvelle Place citoyenne dont la subvention s’élève à 2,8 millions de dollars, sans compter les divers aménagements, dont la nouvelle bibliothèque.
Interrogé sur les nombreux avis d’ébullition qui ont affecté Oka, le maire soutient que « des avis d’ébullition, il y en a partout dans toutes les villes ». Il précise que le processus de modernisation des infrastructures d’eau potable est enclenché depuis plusieurs années, mentionnant diverses interventions de la municipalité visant à améliorer la qualité de l’eau. Selon M. Quevillon le projet avance avec le forage de trois nouveaux puits dans le parc national, l’installation du conduit vers la citerne, le bouclage des réseaux et l’ajout d’un clapet antiretour installé à l’entrée du domaine des Ostryers.
Le maire annonce également que l’administration lancera en appel d’offres pour remplacer la génératrice, qui date de 1967, ainsi que le système de télémétrie.
« Ces deux éléments, c’est ce qui a causé les derniers avis d’ébullition. Ce n’était pas parce que l’eau était de mauvaise qualité. C’est vraiment des problèmes avec les équipements qui ont fait en sorte que le réseau s’est dépressurisé », a-t-il expliqué.
Sur sa page Facebook, Pascal Quevillon souligne la plantation de 370 arbres, la construction du pumptrack et du skatepark au parc Optimiste, le réaménagement de la place du Millénaire et du quai municipal, ainsi que la transformation de la maison Lévesque en bureaux municipaux. La municipalité a aussi installé de nouveaux abribus et poursuivi les démarches pour améliorer la couverture cellulaire dans certains secteurs.
M. Quevillon s’est félicité de la signature de la première convention collective en 2023 avec les employés municipaux, « ce qui a fait en sorte aussi qu’on avait beaucoup de rattrapage à faire au niveau salarial », précise-t-il.
« On en a fait quand même énormément avec les moyens du bord pour une petite municipalité en 12 ans de mandat ».

Patrick Hardy veut du changement au niveau de la municipalité.
« Il est temps que ça change », dit Patrick Hardy
De son côté, Patrick Hardy, candidat indépendant à la mairie d’Oka, estime pouvoir faire mieux que l’administration sortante. Il propose un vent de changement après 12 ans sous le même leadership municipal.
Lors d’une rencontre citoyenne organisée jeudi soir à la Place citoyenne, plus de 30 personnes se sont présentées pour échanger avec le candidat dans ce qu’il qualifie de « jasette libre ». Cette initiative fait corps avec sa volonté d’instaurer un dialogue citoyen par des consultations publiques. Il s’agit, pour M. Hardy « de redonner espoir aux gens et confiance […] dans l’administration de notre municipalité. »
« Je veux que les gens recommencent à s’intéresser à nouveau à la politique municipale ».
Quatre enjeux criants
Au fil du porte-à-porte et des discussions avec les citoyens, quatre préoccupations majeures ressortent constamment, avance M. Hardy. D’abord, le roulement inquiétant d’employés. « La Municipalité en est à son sixième directeur général en cinq ans, et le titulaire actuel occupe le poste par intérim […] On sait qu’on va se rendre à sept », constate M. Hardy
L’eau potable constitue le deuxième enjeu, indique le candidat, avec neuf avis d’ébullition, depuis le début de l’année. Les infrastructures vétustes nécessitent possiblement « le plus grand investissement depuis plusieurs décennies ».
Selon M. Hardy, les finances municipales préoccupent également les citoyens « On a eu des augmentations de taxes, on a fait des projets comme la place citoyenne, un skatepark, un pumptrack. Mais on en est où avec l’eau potable ? » rapporte M. Hardy, citant les préoccupations des citoyens.
Enfin, la sécurité publique « semble s’aggraver depuis plusieurs années », avec le volume de trafic, le comportement des conducteurs et le bruit qui affectent la qualité de vie.
Un plan d’action
Dans ses 100 premiers jours, le candidat souhaite mettre sur pied un comité qui travaillera sur les urgences et « procéder à un diagnostic organisationnel complet ». « On a besoin d’un constat clair de la situation administrative pour stabiliser l’équipe et faire d’Oka un employeur de choix […] une place où l’indice de bonheur s’élève de trimestre en trimestre […] »
Il veut également miser sur les relations avec les partenaires politiques, notamment la députée de la CAQ, Sylvie D’Amours. Quant à la sécurité publique sur la route 344, il mise sur de vastes consultations publiques pour écouter tous les usagers.
« Je préfère me donner des objectifs extrêmement agressifs qui vont me forcer à multiplier les efforts », affirme celui qui se présente comme « un éternel optimiste » quant à l’avenir d’Oka.

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