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Luc Desilets dénonce l’abandon de deux projets de loi

Photo : Courtoisie

« On sait très bien que le gouvernement ne tiendra pas en place encore pour des années », croit Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles.

Luc Desilets dénonce l’abandon de deux projets de loi

Publié le 08/11/2024

Le Bloc Québécois a dénoncé la semaine dernière l’inaction du gouvernement Trudeau pour soutenir les aînés et les agriculteurs.

Constatant l’échéance ratée des projets de loi pour la protection de la gestion de l’offre agricole et l’augmentation de la sécurité de la vieillesse, Luc Desilets, député de Rivière-des-Mille-Îles, appuie son parti dans son désir de faire tomber le gouvernement libéral. 

« C’est des dossiers qui traînent inutilement », regrette Luc Desilets. Le Bloc Québécois avait alors demandé au gouvernement de garantir l’application des deux projets au plus tard le 29 octobre dernier. Or ces projets de loi ont été mis de côté, malgré l’appui obtenu par tous les partis à la Chambre des communes et l’ultimatum qui a été lancé au gouvernement en septembre.

« On sait très bien que le gouvernement ne tiendra pas en place encore pour des années et on a l’impression qu’il essaye de gagner du temps. Si le gouvernement tombe, il y a ces projets de loi, avec lesquels on doit repartir à zéro », ajoute M. Desilets, affirmant qu’il votera contre le gouvernement Trudeau aux votes de confiance.

Équité pour nos aînés et nos agriculteurs

« Quand on parle de la sécurité de la vieillesse, c’est un dossier qu’on mène depuis deux ans. Alors ça suffit », déplore le député au sujet du projet de loi C-319, ayant pour objectif d’assurer l’équité chez les aînés de 65 à 74 ans avec une hausse de 10% la sécurité de la vieillesse.

« La population est vieillissante, on le sait tous. Et la tranche d’âge de 65 à 74 ans est très importante », soulève M. Desilets. Le projet de loi est ainsi né dans une volonté de faire valoir les besoins des aînés qui sont mis de côté à cause de leur âge. « On a l’impression qu’il y a deux types d’aînés et il n’y a pas de raison pour que cette tranche-là ne soit pas respectée autant. On soupçonne que le gouvernement fédéral souhaite garder le plus possible ces personnes sur le marché du travail », s’inquiète-t-il.

Puis le projet de loi C-282, visant à exclure la gestion de l’offre des accords commerciaux internationaux, en augmentant le tarif de douanes sur les produits laitiers, les œufs et la volaille. « Ça veut dire qu’on ne veut pas que ça apparaisse dans le décor, quand il y a d’autres négociations commerciales. Parce qu’au Québec, ça nous toucherait particulièrement, car on est des grands producteurs », explique M. Desilets.

La pertinence du Bloc remise en question

En réaction aux récentes dénonciations, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a affirmé ne pas soutenir le Bloc Québécois dans ses intentions de faire tomber le gouvernement libéral. Le chef adjoint du NPD, Alexandre Boulerice, a d’ailleurs fermement critiqué le Bloc Québécois en rejetant la pertinence du parti à la Chambre des communes.

« Si on regarde les sondages actuellement, le Bloc Québécois serait le parti de l’opposition. Et la pertinence du Bloc pour moi, est tellement claire. Il a toujours eu sa raison d’être, répond M. Desilets. Nos deux projets de loi démontrent justement sa pertinence, parce que la gestion de l’offre, ça ne relève pas du provincial. Si on n’était pas là, il n’y a personne qui se battrait pour ça. »