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Le Bloc Québécois prêt à faire tomber le gouvernement libéral

Photo courtoisie – Le député sortant, Jean-Denis Garon, estime que le gouvernement libéral de Justin Trudeau a déjà dépassé l’espérance de vie moyenne d’un gouvernement minoritaire.

Le Bloc Québécois prêt à faire tomber le gouvernement libéral

Publié le 08/11/2024

La date butoir donnée par le Bloc Québécois au gouvernement libéral pour adopter les deux projets de lois – l’un visant à abaisser l’âge d’éligibilité du supplément de 10 % de la pension de vieillesse, l’autre à protéger la gestion de l’offre en agriculture – est maintenant dépassée. Le chef Yves-François Blanchet a fait savoir la semaine dernière que son parti appuierait toute motion de censure qui ne serait pas hostile aux intérêts du Québec.

Rappel des conditions

À la fin de l’été, la rupture de l’entente entre le NPD et le Parti libéral du Canada avait laissé présager la chute imminente du gouvernement. Cependant, le Bloc espérait faire adopter deux projets de lois dans un délai qu’il jugeait raisonnable.

Le projet de loi C-319 devait recevoir la recommandation royale pour être accepté puisqu’il a été proposé par un parti d’opposition, mais les libéraux ont refusé. Cette mesure visait à augmenter de 10% la pension de Sécurité de la vieillesse pour les 65 ans et plus, actuellement réservées aux 75 ans et plus, un changement qui aurait bénéficié à de nombreux aînés québécois.

Pour ce qui est du projet de loi C-282 sur la gestion de l’offre en agriculture, bien qu’il ait été adopté à la chambre des communes, est toujours à l’étude au Sénat. Son président, ancien négociateur d’accords commerciaux, a refusé d’accélérer le processus, une décision qui retarde l’entrée en vigueur de protection importantes pour les agriculteurs québécois.

L’état actuel

Toutefois, même si le Bloc est prêt, il n’a plus l’opportunité de déposer lui-même la motion qui ferait tomber les libéraux. Le Parti Conservateur du Canada détient maintenant l’initiative, mais il dépend du soutien du NPD pour obtenir un consensus entre les trois partis d’opposition.

Pour l’heure, il semble peu probable que ce consensus soit atteint puisque le NDP a affirmé qu’il n’appuierait pas une motion qui ouvrirait la voie aux conservateurs. Or, l’appui du NPD est essentiel puisqu’il doit y avoir consensus entre les trois partis d’opposition pour renverser le gouvernement et déclencher des élections.

Les prochaines étapes du député Jean-Daniel Garon

Comme le député de Mirabel, Jean-Daniel Garon, a annoncé qu’il ne se représentera pas pour un prochain mandat, la rédaction l’a questionné sur l’incertitude quant à son avenir.

« Il n’y a rien d’inattendu en politique. Lorsqu’un gouvernement est minoritaire, on ne connaît pas sa durée de vie. À chaque jour, à chaque semaine, on a du travail à faire en circonscription. On a du travail à faire pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa. Et il n’y a rien de différent aujourd’hui de ce qu’on avait l’an dernier. Un gouvernement minoritaire, ça peut tomber n’importe quand. ».

Il mentionne également que ce gouvernement minoritaire a dépassé la durée moyenne de son règne. Si ça n’avait pas été de l’entente avec le NPD, on aurait pu s’attendre à des élections plus hâtives.

Un enjeu de représentativité

Maintenant que 4 députés du Bloc ont annoncé ne pas se représenter en l’espace d’un mois, le collectif LeaderPol a exhorté le parti à proposer des candidats afrodescendants pour mieux refléter la diversité québécoise.

Questionné à ce sujet, Jean-Denis Garon a expliqué « le Bloc est un parti politique, il y a des investitures, il y a un processus, et je peux vous dire qu’on a de très belles candidatures qui s’en viennent. »