C’est pourtant ce qui s’est produit à Mirabel, où la candidate conservatrice et le candidat néo-démocrate défaits par M. Garon en 2021, ont choisi d’appuyer la candidature du député bloquiste Jean-Denis Garon en vue du prochain scrutin.



Catherine Lefebvre, candidate du Parti conservateur du Canada lors des élections fédérales de 2021, et Benoît Bourassa, candidat du Nouveau Parti démocratique (NPD) lors de la même élection, ont annoncé qu’ils se rangeaient derrière Jean-Denis Garon, député bloquiste de Mirabel et candidat pour les prochaines élections fédérales.



Catherine Lefebvre et Benoît Bourassa, deux figures bien connues de la région, soulignent l’importance de joindre leur voix à celle d’un député qui place les intérêts de la circonscription au cœur de ses priorités et qui a fait preuve d’un leadership solide au Parlement.



«&nbsp;Nous sommes dans une ère où toutes les voix doivent s&#8217;unir dans le même but de travailler pour la communauté et il n&#8217;y a pas meilleure façon de le faire qu&#8217;en collaborant, au-delà des partis politiques, tous ensemble. À travers le temps, Jean-Denis et moi avons appris à nous connaître et nous sommes rendus compte que nous avions des valeurs et une vision communes, soit de prioriser les citoyens tout en restant authentiques et intègres. Nous aimons également l&#8217;action et nous impliquer partout où il est possible de le faire, donc il est facile et naturel pour nous de s&#8217;allier&nbsp;», a déclaré Catherine Lefebvre.



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="1024" height="682" src="https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited.jpeg" alt="" class="wp-image-96024" srcset="https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited.jpeg 1024w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited-327x218.jpeg 327w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited-960x640.jpeg 960w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited-96x64.jpeg 96w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited-768x512.jpeg 768w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2025/03/com-garon2-edited-615x410.jpeg 615w" sizes="(max-width: 1024px) 100vw, 1024px" /><figcaption>Photo courtoisie Le député du Bloc québécois dans Mirabel Jean-Denis Garon et l’ancienne candidate du Parti conservateur du Canada en 2021 Catherine Lefebvre.</figcaption></figure>



« L&#8217;unité et la collaboration transpartisane sont essentielles pour faire avancer les dossiers importants pour notre communauté. Jean-Denis Garon est un homme de dialogue et d’action. C’est un député qui travaille fort pour son comté et qui a su gagner la confiance de la population. Il mérite notre soutien, peu importe nos allégeances partisanes », a ajouté l’ancien candidat néo-démocrate.&nbsp;



Jean-Denis Garon, élu en 2021, a réagi à l&#8217;annonce en exprimant sa gratitude&nbsp;:



« Je suis honoré de l’appui de Catherine Lefebvre et Benoît Bourassa, qui ont à cœur notre coin de pays, et je ferai tout pour m&#8217;en montrer digne. Ce geste démontre que, indépendamment du passé, nous pouvons accomplir de grandes choses lorsque nous nous unissons pour notre communauté. Dignité de nos aînés, gestion de l&#8217;offre, aérospatiale, PME québécoises, français et environnement&nbsp;:&nbsp;ensemble, nous allons continuer à défendre les intérêts de nos gens. Merci! »



Pour l’instant, seules les candidatures de Serge Dubord (Parti conservateur du Canada) et de Jean-Denis Garon (Bloc Québécois) ont été officiellement annoncées. Toutefois, d’autres candidats pourraient entrer dans la course dans les prochains jours.

Moins d’une journée après l’assermentation de Mark Carney, Mme Lapointe était prête : « J’ai toujours l’énergie, ça me tente encore », confie-t-elle, convenant du même souffle que ce n’est pas une époque facile pour faire de la politique. « Ce n’est pas simple ! Quand j’ai réfléchi avant d’embarquer là-dedans, je me suis demandé si j’avais encore l’énergie, parce que ce n’est pas facile. J’ai encore le goût. Je connais mon monde. Je sais comment je peux les aider ». 



<h2>Une femme de terrain</h2>



Pour Linda Lapointe, il n’y a qu’une façon de faire de la politique : « J’ai grandi dans le service à la clientèle, et pour moi, être députée, c’est un service à la clientèle. Deux oreilles, une bouche […] Une élection, ça ne se gagne pas toute seule. Ça prend une équipe, des appuis, du terrain ». Et le terrain, elle connaît! En ce sens, l’annonce de son retour risque de ne pas surprendre les masses, puisqu’elle n’est jamais vraiment partie.  « Même quand je n’étais pas députée, je suis restée proche du terrain. Je n’ai jamais coupé les ponts avec la communauté. Il y a encore des gens qui m’appellent pour me parler de leurs enjeux, et je fais ce que je peux pour les aider. J’ai continué à suivre les dossiers, à rencontrer les citoyens, à m’impliquer avec des organismes comme la Fondation Sercan et Kiwanis Saint-Eustache. La politique, c’est un titre, mais c’est avant tout un engagement, et moi, je n’ai jamais cessé de m’engager. »



<h2>La protection du français : une nécessité</h2>



« Je suis une Lapointe, je suis une Québécoise, une francophone, et je connais les enjeux du coin. La protection du français, c’est important, ce n’est pas un débat partisan, c’est une nécessité », revendique Linda Lapointe, qui se fait un point d’honneur de s’être toujours adressée au Premier Ministre en français, même si des collègues anglophones siégeaient à la même table.



Mme Lapointe est consciente que les mois à venir ne seront pas de tout repos, mais elle défend que le Parti Libéral est la meilleure option pour faire face à Trump en ce moment. «&nbsp;Veut-on vraiment placer Pierre Poilièvre devant Donald Trump?&nbsp;», questionne-t-elle. En ce sens, elle salue avec enthousiasme la force du mandat qui vient d’être confié à Mark Carney, lui qui a été élu chef du parti avec 85,9% des voies. «&nbsp;Face à Donald Trump, il faut un Canada fort. On ne sait pas encore quand les élections fédérales seront déclenchées, mais une chose est sûre : l’impact de Trump va peser dans la balance. Ça prend quelqu’un de solide pour affronter ce contexte. C’est pour ça que je suis contente de voir où on s’en va avec Mark Carney. C’est quelqu’un qui a navigué dans des eaux troubles, notamment en pleine crise économique et durant le Brexit&nbsp;», témoigne la candidate, évoquant le passage du nouveau Premier Ministre à titre de gouverneur de la banque d’Angleterre de 2013 à 2020.



<h2>Des priorités bien définies</h2>



Si la protection du français et la solidité économique du Canada face aux défis mondiaux figurent en tête de liste, Linda Lapointe ne manque pas d’autres dossiers à défendre. Parmi ses priorités :



Les tarifs douaniers imposés par les États-Unis, qui affectent durement les entreprises québécoises, notamment dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium.



L’accès au logement, un enjeu grandissant dans la région, nécessitant selon elle une collaboration plus efficace entre Ottawa et Québec.



Le soutien aux PME et aux commerces locaux, un secteur qu’elle connaît bien après des années en affaires.



L’accompagnement des aînés, particulièrement en matière de sécurité financière et de services de proximité.



<h2>Un appui de taille</h2>



Dans cette course électorale, Linda Lapointe sait qu’elle devra convaincre, mais elle peut déjà compter sur une reconnaissance qui lui tient à cœur. Avant même d’annoncer son retour officiel, elle a reçu une lettre signée de Justin Trudeau, saluant son engagement et les accomplissements réalisés sous son mandat. On peut y lire&nbsp;: «&nbsp;Tu as été un pilier indispensable pour le caucus et mon cabinet, et je ne doute pas que tu connaitras d&#8217;autres succès remarquables dans ta carrière. Nous devons nos réalisations à ton engagement et à ta volonté de servir notre pays. Ce fut un honneur et un privilège de travailler avec toi afin de mener à bien nos efforts. Encore une fois, je te remercie de tes précieuses contributions. Sache que le Canada se porte mieux grâce à toi ». &#8211; Justin Trudeau.

Linda Lapointe brigue à nouveau Rivière-des-Mille-Îles

Jean-Denis Garon, député de Mirabel pour le Bloc québécois, réagit aux tarifs et à la réponse du Canada. Il invite les entreprises à entrer en contact avec lui pour partager leur réalité et leur défi dans le contexte actuel.



Alors que le Canada s’est toujours appuyé sur ses bonnes relations commerciales avec son voisin du sud, le député déplore que «&nbsp;le Canada fasse semblant que le problème vient de l’intérieur&nbsp;». Et il répète que «&nbsp;si le Bloc était inutile,&nbsp;il ne dérangerait pas autant Ottawa, mais dès qu’on défend nos industries et nos travailleurs, on devient la cible de ceux qui voudraient nous voir disparaître&nbsp;».



C’est d’autant plus vrai avec les secteurs économiques qui sont présents à Mirabel. «&nbsp;Ottawa a abandonné nos industries trop souvent. Il n’y a pas de stratégie fédérale de l’aéronautique. La gestion de l’offre en agriculture est attaquée de plein fouet. Le Bloc est là pour rappeler que le Québec n’est pas une province comme les autres, et qu’on n’acceptera pas de payer pour les erreurs des autres&nbsp;».



D’ailleurs, le député s’inquiète de l’anxiété des citoyens et des entreprises devant l’incertitude économique actuelle. S’il reconnaît que la crise est d’une ampleur qui rappelle la pandémie, le professeur d’économie souligne que «&nbsp;pendant que le reste du monde investit massivement dans ses infrastructures et sa productivité, le Canada, lui, se contente de gérer les crises au cas par cas, sans vision d’ensemble.&nbsp;» Il s’indigne qu’il n’existe qu’un seul chemin de fer et un seul transporteur national, et que celui-ci doive laisser passer les trains de marchandises. Même chose pour le transport de grain par camion ou pour les compagnies aériennes qui n’arrivent pas à servir adéquatement leurs clients dans les deux langues officielles.



<h2>L’avantage québécois</h2>



L’utilisation de tarifs est une stratégie du 17e siècle selon le professeur d’économie, mais Jean-Denis Garon nous suggère plutôt de consulter un professeur de psychologie pour vraiment comprendre ce qui se passe dans la tête du président américain.



Ce qui permettra peut-être au Québec de tirer son épingle du jeu selon lui, c’est qu’ici, «&nbsp;on connaît ça, la solidarité&nbsp;». Les possibilités à l’international sont florissantes et il suggère de «&nbsp;bâtir une vraie stratégie pour que nos entreprises n’aient pas à vivre au rythme des caprices de Washington.&nbsp;» Ce qu’il propose est simple&nbsp;: «&nbsp;Un Québec fort, capable de négocier ses propres ententes et de bâtir son avenir sans attendre après Ottawa.&nbsp;».



Le député espère que les entreprises touchées par les politiques économiques américaines entrent en contact avec son bureau pour prendre le pouls de la région, pouvoir les aiguiller vers les ressources actuelles et pouvoir défendre leurs intérêts dans une stratégie globale lorsque viendra le temps de siéger en chambre avant ou après les prochaines élections.



Tout comme les programmes mis de l’avant par le gouvernement provincial, M. Garon reconnaît qu’il y a longtemps qu’on a identifié le manque de productivité de nos entreprises et les investissements nécessaires pour moderniser nos chaînes de production. Il souligne qu’il faut s’ouvrir davantage aux marchés internationaux et ainsi profiter de nos traités de libre-échange avec l’Europe et avec l’Asie pacifique.



Il rappelle d’ailleurs qu’« à aucun moment dans l’histoire du Canada, et de surcroît en temps de crise, la solution efficace et rapide n’aura été d’asseoir les dix provinces ensemble pour établir une stratégie commune. » Il réfute aussi l’argumentaire voulant que pour sortir de la crise, le Québec doive assouplir ses réglementations au niveau de l’affichage du français pour faciliter le commerce interprovincial. Il s’agit selon lui d’une énième tentative du Canada d’assimiler les Québécois et il réitère : « La solidarité, au Québec, on n&#8217;a pas attendu après Ottawa pour la comprendre. C’est dans notre ADN. Ce n’est pas le Canada qui va nous montrer comment nous serrer les coudes. Au contraire, il pourrait prendre des notes sur ce qu’on fait ici. »

Jean-Denis Garon reçoit l’appui de ses anciens adversaires