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De nouveaux dossiers pour Jean-Denis Garon

Photo courtoisie — Le député de Mirabel Jean-Denis Garon sera le porte-parole en matière de finances, de revenu national et d’aérospatiale.

De nouveaux dossiers pour Jean-Denis Garon

Publié le 06/06/2025

Près d’un mois après l’élection générale au pays, les travaux ont repris la semaine dernière à la Chambre des communes.

Avec de nouvelles fonctions et de nouveaux dossiers à sa charge, le député Jean-Denis Garon du Bloc Québécois est déjà bien occupé. Il remercie d’ailleurs son chef Yves-François Blanchet pour lui faire confiance avec les dossiers des finances, du revenu national et de l’aéronautique.

Alors que le gouvernement libéral a fait campagne pour une gestion serrée des finances et de productivité de l’économie canadienne, Jean-Denis déplore ce qu’il considère comme un gaspillage d’argent public pour « la triste visite du roi en complète contradiction avec les valeurs et les attentes des Québécois. […] Le premier ministre a utilisé les fonds publics pour se payer une visite de l’actif le plus improductif de Grande-Bretagne qu’est le roi. »

Étant député de Mirabel, il tient à souligner « qu’il y a une histoire avec la couronne britannique à Mirabel pour laquelle les gens n’ont jamais eu d’excuse. Les rébellions de 1837-38 où les Anglais ont brûlé l’église de Saint-Benoît, violé, tué, fait des exactions qui se rapprochent de crimes contre l’humanité pour l’époque et pour lesquels il n’y a jamais eu d’excuse. La visite d’une personnalité royale est tout sauf un geste de réconciliation avec les Québécois et particulièrement à Mirabel. »

De plus, contrairement à ce que promettait le ministre des Finances François-Philippe Champagne, aucun budget ne sera déposé avant l’automne alors qu’il en souhaitait un rapidement pendant la campagne.

Ce qui adonne bien selon le député bloquiste, c’est que son parti possède la balance du pouvoir dans les comités parlementaires. « Ces comités font partie du parlement. Toutes les lois passent par les comités, elles sont amendées par les comités. Le parlement vote pour le principe [des projets de loi], mais c’est dans ces comités que s’effectue le travail de fond sur les projets de loi », explique l’économiste. « Et comme le Nouveau parti démocratique n’est pas reconnu comme parti officiel et que les comités ne sont formés que par des élus des partis officiels, c’est le Bloc québécois qui possède le vote prépondérant. »

Selon M. Garon, « les libéraux n’auront pas le choix d’obtenir le vote du bloc et nous allons nous assurer que rien ne passe sans que ce soit dans l’intérêt des Québécois ou sans qu’il existe une contrepartie qui soit dans l’intérêt des Québécois. »

Au sujet de la volonté de l’équipe Carney de se concentrer sur « une économie canadienne », le député de Mirabel s’indigne du manque de considération, de compréhension et d’intérêt du premier ministre envers le Québec. « Si les libéraux se disent fédéralistes, il faudrait leur demander à quoi sert une fédération s’ils ne veulent plus de provinces. » Il rappelle que le Québec, considéré officiellement comme une nation, a son propre modèle économique, son modèle écologique, son modèle syndical et son modèle agricole.

Nouveaux dossiers

Alors qu’il était déjà porte-parole pour le dossier du revenu national, il ajoute le dossier très important des finances et sera le vis-à-vis du ministre Champagne. C’est d’autant plus cohérent puisque les libéraux ont concentré les finances et le revenu dans une même fonction. Il se prépare à devenir également le vice-président du comité permanent des finances à Ottawa. À cela s’ajoute le dossier particulier de l’aéronautique et l’aérospatiale, une évidence pour le député de Mirabel avec le pôle d’innovation dans la région et le grand Montréal.

« On connaît le fait qu’Ottawa refuse depuis toujours d’avoir une politique systématique de l’aéronautique et de l’aérospatiale alors qu’il n’a jamais hésité à avoir une politique structurée pour les ressources pétrolières, les hydrocarbures et l’automobile. Il existe un consensus dans l’industrie à l’effet d’avoir une politique nationale de l’aérospatiale et le Bloc québécois continuera, avec moi, d’avoir une voix très forte à ce niveau-là », partage le député.

Du côté du revenu, Jean-Denis Garon affirme que « les Québécois ne devraient jamais avoir à faire avec l’Agence du revenu du Canada (ARC) ». Il souligne que ce dédoublement ne profite à personne et il avance que des études prouvent que l’agence est beaucoup moins performante que Revenu Québec. En plus de militer pour cette déclaration d’impôt unique, le rôle du porte-parole en matière de revenu est aussi de protéger et d’aider les Québécois qui sont lésés par l’ARC.

Le but ultime pour M. Garon est d’élever le niveau à propos des finances et il est prêt à collaborer avec le ministre Champagne pour l’aider à approfondir ses dossiers et les orienter vers les intérêts du Québec.