logo journal leveil
icon journal
« On veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention » – Josée Dufort

Josée Dufort (à gauche) et Chantal Gémus (à droite) du Syndicat du personnel de soutien CSSMI CSN ont présenté leurs revendications à Nathalie Joannette (au centre), directrice générale du CSSMI.

« On veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention » – Josée Dufort

Publié le 24/11/2022

« Sans le personnel de soutien scolaire, qu’est-ce qui arrive? Eh bien, l’école prend le bord! », déclare d’emblée la présidente du Syndicat du personnel de soutien CSSMI CSN, Josée Dufort.

Le 14 novembre, les représentants du comité exécutif du syndicat ont présenté leurs revendications à la directrice générale du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI), Nathalie Joannette, en lien avec la négociation qui s’amorce dans le secteur public.

« Que ferait le réseau scolaire sans nous ? Ça irait très mal. Ça va déjà très mal, en fait », souligne Mme Dufort.

Elle rappelle que la pénurie de personnel dans les établissements scolaires est loin de se limiter à une pénurie de professeurs et estime que le caractère essentiel du travail du personnel en soutien scolaire n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Le Syndicat du personnel de soutien CSSMI CSN représente entre autres les éducatrices en services de garde, les surveillants d’élèves, les techniciens en éducation spécialisée, les préposés aux élèves handicapés et le personnel administratif.

« Le personnel de soutien quitte en grand nombre, car les conditions sont trop difficiles, de sorte qu’il est aussi difficile d’attirer de nouvelles personnes. Ici, au CSSMI, la violence est un enjeu majeur dans nos conditions de travail. Ça doit cesser, dit Josée Dufort. La fête de l’Halloween étant récemment passée, notre message à la direction est que l’on veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention! »

82 revendications, 82 solutions

La présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente le plus grand nombre d’employés de soutien scolaire au Québec, Annie Charland, abonde dans le même sens.

« Des problèmes, il y en a. Le ratio élèves/éducatrices dans les services de garde est de moins en moins respecté. Les actes de violence envers le personnel sont en augmentation. La précarité est une réalité pour une grande partie d’entre nous. Et il y a tellement d’autres problèmes qui compliquent grandement le travail du personnel en place, quand ils ne les font pas carrément quitter le réseau. Nous avons à cœur notre travail et nous voulons contribuer à améliorer le réseau dans lequel nous travaillons. C’est pourquoi, dans le cadre de cette négociation, nous avons présenté 82 revendications à nos employeurs pour régler les problèmes. Ces 82 revendications sont 82 solutions. C’est ce que les membres du Syndicat du personnel de soutien CSSMI CSN sont allés présenter à leur direction. »

« Le message que nous envoyons à nos directions est que cette négociation doit impérativement améliorer nos conditions de travail afin d’attirer et de retenir le personnel de soutien scolaire. En contexte d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre aussi grandes, c’est la seule solution », ajoute Josée Dufort.

À propos du Syndicat du personnel de soutien CSSMI CSN

Le Syndicat du personnel de soutien CSSMI CSN est membre du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats représentant environ 35 000 employés-es de soutien dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. C’est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec.