«À la fin de mon secondaire, raconte Martin Bélanger, j’ai su qu’il y avait un cours en logistique du transport au collège Lionel-Groulx. Comme je devais attendre six mois avant de débuter le cours, j’ai commencé à travailler à 16 ans comme chauffeur de chariot élévateur chez Reimer Transport, une grosse entreprise canado-américaine.»
Pendant qu’il suivait sa formation collégiale, il a appris plusieurs facettes du métier dans le transport au sein de cette même entreprise, dont, entre autres, les douanes, l’expédition, l’entreposage. Après avoir complété son diplôme, il a apprivoisé les ventes pour une autre compagnie de transport.
«À 22 ans, j’ai eu l’opportunité de travailler à Saint-Eustache pour Logitrans, où j’ai encore beaucoup appris en logistique, service aux clients et comment faire les prix de transport. Ce fut en fait la plus belle école de ma vie pendant trois ans», poursuit celui qui a ensuite travaillé comme analyste et en logistique du transport pour L’Oréal Canada. Il a appris à gérer un budget de 10 M$ en transport.
C’est en 2008, en pleine récession économique, qu’il s’est dit prêt à réaliser son rêve. À 28 ans, il s’est associé à Marc-André Guindon, fils du propriétaire de Logitrans, Normand Guindon. «On a appelé notre compagnie Synergie Express. On a terminé l’année avec un chiffre d’affaires de 2,5 M$, puis 5 M$ à notre deuxième année. Normand Guindon a embarqué dans notre entreprise pour 30 % des parts, mais à trois actionnaires, j’ai trouvé la situation très difficile à gérer.»
Martin Bélanger a vendu ses parts en mai 2010 aux Guindon, a récolté un bon montant d’argent et s’est gardé un seul client, pour repartir très rapidement une autre compagnie, soit Xtreme International. «Comme les banquiers sont frileux, j’ai été obligé de mettre 100 000 $ en garantie. Mais en logistique de transport, je savais comment ça fonctionnait. Je comprenais les besoins des clients», d’indiquer Martin Bélanger.
Sa nouvelle compagnie a connu un départ fulgurant avec 4 M$ de chiffre d’affaires la première année, 6 M$ la deuxième année et 12M $ la troisième année. Il a acheté l’entreprise Via‑Val en janvier 2013 avec une flotte de huit camions. «Nous sommes déjà reconnus dans le transport. C’est ce qui me rend le plus fier. Nous avons maintenant 30 camions, 40 remorques et 50 employés. Nous ne sommes même pas à la moitié de ce que je veux que les deux entreprises deviennent. J’aimerais avoir 50 camions d’ici un an.»
Martin Bélanger est déjà au boulot pour sonder les achats potentiels pour d’autres entreprises. «Le marché du transport n’est pas évident. Les petites entreprises dans ce domaine ont un peu de misère. J’aspire à avoir une entreprise moyenne et ça passe par des acquisitions. J’ai encore mon rêve de petit gars et j’aimerais que mes entreprises fassent un chiffre d’affaires annuel de 25 à 30 M$.»
Il explique son succès parce qu’il a toujours bûché et qu’il ne lâche jamais:«Jesuis toujours au courant de ce qui se passe au sein de l’entreprise. Je me tiens informé au niveau économique. Je relance toujours les clients et je suis très proche d’eux.»
Pour réussir en affaires, il estime qu’il ne faut jamais avoir peur de risquer. «Il faut être au bon endroit au bon moment. Lorsque tu fais une acquisition, il faut travailler fort et ne jamais lâcher pour assurer une rentabilité. Il faut avoir une grande confiance en soi et il faut être intègre avec les clients», termine‑t‑il.
Nom de l’entreprise: Xtreme International et Via‑Val
Propriétaire: Martin Bélanger
Année de création: mai 2010
Nombre d’emplois: 50
Sphère d’activité: transport régulier et spécialisé