Pendant plus de 32 ans, Roger Lacasse a fait du rodéo sa carrière. Un parcours parsemé de succès, dont sept records toujours invaincus. Il est également le seul Québécois à avoir remporté le prestigieux Stampede de Calgary en monte de cheval sans selle, deux fois champion du Cheyenne Frontier Days et champion du San Antonio au Texas. En plus d’avoir eu plusieurs fois le titre de champion du Festival de Saint-Tite.
Une passion vibrante, toujours vivante chez cet homme de 51 ans qui a quitté le rôle de cowboy à 49 ans, dépassant ainsi largement l’âge de retraite d’environ 36-38 ans. Il est aujourd’hui juge et consultant dans le domaine.
«J’ai développé ma passion à la campagne à Boisbriand. Il y avait des chevaux à côté de chez nous. J’étais intrigué par l’animal qui se laisse diriger par l’homme. Je suis tombé en amour avec les chevaux quand j’ai travaillé dans ce ranch», explique M. Lacasse.
Son premier rodéo s’est déroulé à Terrebonne où il a réussi à obtenir une troisième position et à faire de l’argent. Si cet évènement l’a encouragé à continuer, il a mis trois ans à prendre de l’expérience avant de refaire de l’argent. Et au fil du temps, il s’est spécialisé dans la monte de chevaux sauvages sans selle.
Dans ce type d’épreuve, autant de points sont donnés à l’animal qu’au cowboy. Ce qui est regardé, c’est la qualité des ruades de l’animal et son énergie et de l’autre côté l’éperonnage du cheval et le contrôle du cowboy. «Avoir 65 000 personnes qui ont les yeux sur toi comme j’ai vécu au Brésil, c’est vraiment impressionnant», explique celui qui a parcouru le Canada, les États-Unis, le Brésil, l’Italie et l’Afrique.
Son fils le plus vieux, Jeffrey Spur Lacasse, a été élevé dans les circuits du rodéo aux États-Unis. Ce dernier commente ainsi ses débuts à monter les chevaux: «Ce n’était pas aussi facile que je pensais. Pour les pros ç’avait l’air facile, mais j’ai bien aimé, surtout l’adrénaline.»
«C’est un sport extrême. Je suis plus nerveux quand je vois mon fils sur un cheval que lorsque c’était moi le cowboy. C’est un combat entre l’homme et la bête», affirme M. Lacasse.
Pour réussir dans ce sport, cela demande de l’entraînement, et particulièrement, des étirements pour la flexibilité. Il faut bien manger, avoir du cran et de la ténacité. «Ça demande aussi une confiance en sa tête. Ce sont des actions-réactions très rapides et il faut avoir confiance en soi», ajoute Roger Lacasse.
À 21 ans, Spur passe ses étés dans l’Ouest canadien en vue de se qualifier pour les finales. Il a également été repêché par un collège du Texas, comme au football, pour faire partie de l’équipe de l’école où il étudie en même temps.
«C’est un mode vie, des voyages où tu rencontres du monde, des cultures et prend de l’expérience de vie. C’est aussi une grande famille», termine Roger Lacasse, dont sa fille Vicky Cheyenne fait du Gymkhana et des barils tandis que son autre fils Jimmy Cash fait du rodéo.