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Kamal Chami ou l’histoire d’une belle adaptation au Québec

Kamal Chami est fier de dire qu’il est Québécois.

Kamal Chami ou l’histoire d’une belle adaptation au Québec

Publié le 18/06/2013

Le Libanais Kamal Chami est arrivé au Québec à l’âge de six ans et il s’est tellement bien adapté à sa nouvelle terre d’accueil qu’il est aujourd’hui, à 33 ans, propriétaire non pas d’un seul, mais de deux restaurants à Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

«Mes parents sont venus au Québec en 1986 pour s’établir à Ville Saint‑Laurent afin d’avoir une meilleure qualité de vie et pour les études des quatre enfants», a commencé à raconter Kamal Chami, qui a deux sœurs plus âgées et un frère plus jeune que lui.

«Je suis fier de dire que je suis un Québécois et je dis merci à mes parents d’être venus vivre ici. J’aime la mentalité des Québécois. Les gens se respectent et ont des bonnes valeurs. Les droits et libertés sont formidables, le système de santé est très bon, mais le système fiscal est pénible pour les gens d’affaires.»

Son père a toujours travaillé dans l’alimentation et la restauration. Personnellement, il travaille dans les restaurants depuis l’âge de 14 ans. Il a fait toutes les expériences nécessaires en restauration, de plongeur à gérant, pour connaître à fond le métier de restaurateur. «C’était, dit‑il, pour payer mes études. Je suis comptable de formation.»

Si Kamal Chami est restaurateur à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, c’est parce que l’une de ses sœurs y réside depuis six ans. «Je ne connaissais pas cette municipalité. Je venais visiter ma sœur et je voyais qu’il y avait beaucoup de développements résidentiels et beaucoup de jeunes familles. Il y avait un potentiel pour un restaurant libanais puisqu’il n’y en avait pas. J’ai pris le temps de faire une étude de marché.»

Kamal Chami a ouvert le restaurant Basha en février 2012, au 2939, boulevard des Promenades. C’est une entreprise familiale, puisque sa sœur et ses parents sont impliqués et présents chaque jour. «Au début, les gens de Sainte-Marthe-sur-le-Lac semblaient avoir peur de tester la nouveauté qu’on leur offrait. Ça fait pourtant 37 ans que Basha a démarré au Québec. Il y a 37 franchises dans la province et la majorité se trouve à Montréal. Il suffit que les gens goûtent à notre bouffe et ils sont vite convaincus. Je dirais que depuis six mois, les affaires vont mieux.»

Kamal Chami avait fait une autre découverte dans son étude de marché. Il manquait également de restaurants qui offraient des déjeuners et dîners. Il a donc ouvert en février 2013, tout juste voisin du Basha, un autre restaurant, soit Entre nous & l’œuf. «Je suis un opportuniste, avoue‑t‑il. Ce type de restaurant attire plus facilement la clientèle, car les Québécois adorent se rencontrer lors des déjeuners, que ce soit pour les affaires ou en famille.»

Le Libanais d’origine a marié une Torontoise l’été dernier. Le couple réside présentement à Laval, mais un déménagement dans la région est à prévoir prochainement. Sa sœur et ses parents sont des résidants marthelacquois et son frère demeure à Pointe-Calumet. «On pensait déménager ici cet été, mais le prix des maisons est élevé», de dire celui qui a investi récemment son argent sur deux restaurants.

«Je ne retournerai pas au Liban pour y vivre, mais certainement pour visiter tout le reste de ma famille qui est encore là‑bas. Lorsque j’aurai des enfants, je veux qu’ils sachent d’où vient leur père. Au Liban, il y a une belle culture, une belle langue et de belles valeurs familiales», a terminé Kamal Chami.