Isabelle Boulay: Merci Serge Reggiani (Audiogram) – [www.isabelleboulay.com] –Isabelle Boulay ne s’en cache pas. Elle adore Serge Reggiani depuis la toute première fois qu’elle l’a écouté… une fois après avoir passé l’adolescence! Puis, beaucoup plus tard, elle a eu l’occasion de connaître brièvement Reggiani un peu avant son décès. Elle a même partagé la scène avec lui. Il était donc presque écrit dans le ciel qu’Isabelle Boulay allait, un jour, lui rendre un hommage bien senti. C’est maintenant fait, elle qui propose, presque 10 ans après le décès du grand Serge Reggiani (c’était le 23 juillet 2004), un album sur lequel elle reprend 14 de ses chansons; album qu’a coréalisé Philippe B, réalisateur du premier album des sœurs Boulay. Du nombre, Ma fille, la toute première chanson qu’elle a interprétée de Serge Reggiani alors qu’elle avait 19‑20 ans, Il suffirait de presque rien, premier extrait de l’album, L’Italien, Ma solitude et Les mensonges d’un père à son fils. Si certaines chansons sont connues des plus vieux, elles ne le sont pas des plus jeunes qui ont ici une belle occasion de découvrir Reggiani au travers la toujours très jolie voix d’Isabelle Boulay, toujours sans artifice inutile, toujours vraie. La belle rousse sera d’ailleurs à Saint-Eustache le 19 juin pour justement interpréter ces chansons de Reggiani au Centre d’art La petite église (désolé, c’est complet!), mais aussi le 21 juin au Théâtre Maisonneuve, à Montréal, dans le cadre des FrancoFolies.
Philippe B: Ornithologie, la nuit (Bonsound) – [www.philippeb.ca] – Coréalisateur de l’album hommage Merci Serge Reggiani que vient de sortir Isabelle Boulay, Philippe B est également un auteur-compositeur et interprète que la critique a encensé à plus d’une reprise, notamment lors de la sortie de l’album Variations fantômes. Trois ans plus tard, il propose son quatrième album en carrière et 14 nouvelles chansons. Cette fois-ci, Philippe B a plutôt créé une trame sonore nocturne, à la fois moderne et vintage, et a juxtaposé à ses compositions des instruments à vent et deux voix féminines, celles d’Audrey-Michèle Simard et d’Amélie Mandeville, dans lesquelles se glissent ici et là les sonorités du piano et de la guitare acoustique. Il y est question d’un personnage, genre d’alter ego de Philippe B, dans sa quête de sens et sa recherche de petits plaisirs quotidiens, pour en arriver, après un an, à la guérison. Un album ici sans grands artifices musicaux il est vrai, mais c’est là sa grande qualité!
Artistes variés: Quand le jazz est là – Les coups de cœur de Stanley Péan (ICI Musique) – Écrivain et mélomane, Stanley Péan est également l’animateur, depuis 2009, de l’émission de jazz quotidienne Quand le jazz est là, diffusée à Espace Musique, du lundi au vendredi, de 17 h 30 à 20 h. Celui-ci propose rien de moins que ses coups de cœur captés en direct par les micros de Radio-Canada au cours des 20 dernières années. En tout, 11 prestations inédites, entre autres celles d’Oliver Jones (un incontournable!), Lorraine Desmarais, Kyle Eastwood, François Bourassa et du regretté Sylvain Lelièvre, enregistrée celle-là en janvier 2002, trois mois avant son décès survenu le 28 avril de la même année. Voilà certes une émission radiophonique pour le moins inédite qui va ravir les amateurs de jazz!
Claude Léveillée: 1 voix 2 pianos (Audiogram) – Sorti en 1967, l’album 1 voix 2 pianos (un 33 tours à l’époque!) avait connu un succès immédiat. La voix, c’est celle de Nicole Perrier; les deux pianos, ce sont ceux de Claude Léveillée et d’André Gagnon, assistés de musiciens de qualité. Presque 50 ans plus tard, il est possible de redécouvrir cet album marquant de la musique québécoise. Quelque peu mélancolique, l’album regroupe cependant des pièces marquantes, dont Une nuit, Un retard (qui, certains s’en souviendront, a été le thème musical de la télésérie Le monde de Marcel Dubé), Jigue & Jazz et Grande valse fofolle. Un album qui rappelle surtout que Claude Léveillée était tout un compositeur.