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Compressions budgétaires à la CSSMI: «On regrette amèrement devoir faire ces coupures»

Daniel Trempe

Compressions budgétaires à la CSSMI: «On regrette amèrement devoir faire ces coupures»

Publié le 18/07/2014

Dans la foulée des compressions budgétaires récurrentes imposées par le gouvernement du Québec (20,4 millions de dollars depuis 2011), la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) doit de nouveau ajuster le tir en vue d’une compression supplémentaire de 12 millions de dollars. «On s’attendait à des coupures de l’ordre de 5,7 millions de dollars. Là, ça fait mal», convient Daniel Trempe, directeur du service des ressources financières à la CSSMI.

Si les contribuables épongeront une partie de ces coupures (5,7 millions de dollars), par l’application de l’an 2 de la Loi 25, soit le retrait progressif, sur une période de trois ans, du rabais fiscal temporaire consenti sur leur compte de taxes scolaires, ce sont les élèves qui écoperont du reste. «Ça touche l’ensemble de nos 75 établissements. On regrette amèrement devoir faire ces coupures. On ne peut plus penser que ça n’affectera pas les services aux élèves», a-t-il laissé tomber.

Retrait des subventions

En substance, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) retire ses subventions, à hauteur de 4,6 millions de dollars, en lien avec divers programmes d’appui à la réussite, en adaptation scolaire et au niveau administratif. Par exemple, des budgets relatifs aux programmes d’Aide aux devoirs, École en forme et en santé ainsi que Jeunes actifs au secondaire ne seront plus disponibles, un geste qui apparaît paradoxal compte tenu des efforts consacrés à la persévérance et la réussite scolaire au cours des dernières années.

«Le Québec n’a pas les crédits budgétaires nécessaires pour notre ambition. On n’a juste plus la capacité de payer ces programmes», constate M. Trempe. Pire encore, l’année 2015-2016 n’annoncerait rien de mieux. «On est encore dans le conditionnel, mais avec des compressions récurrentes de 32 millions de dollars par année et deux écoles de plus sur le territoire (Terrebonne et Sainte-Marthe-sur-le-Lac), plus personne n’y croit», pointe-t-il. Déjà, des réductions supplémentaires de 2 % au niveau de la masse salariale et de 3 % au niveau des budgets d’opération sont à prévoir l’an prochain.

Dans l’immédiat, d’autres réaménagements budgétaires, de l’ordre de 1,7 million de dollars, devront être effectués afin d’atteindre l’équilibre budgétaire.

Soulignons que le budget pour l’année scolaire 2014-2015 totalise 384 millions de dollars, répartis comme suit: 83,7 % des budgets consacrés aux établissements; 5,4 % au transport scolaire; 7 % au service de la dette et 3,9 % à l’administration générale.

Chantiers

Tout n’est cependant pas que mauvaise nouvelle pour la CSSMI. Deux nouvelles écoles primaires sont présentement en chantier afin de pallier la hausse constante de sa clientèle, à Mirabel et Saint-Joseph-du-Lac. Leur ouverture est prévue en septembre 2015.

Un centre de formation professionnelle bilingue, une première au Québec, verra aussi le jour sur le territoire de la CSSMI, vraisemblablement en 2016. Érigé à Saint-Eustache, à hauteur de 18 millions de dollars, ce projet réunit autour d’une même table le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), le gouvernement fédéral, la Commission scolaire Sir Wilfrid-Laurier et la CSSMI.