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Aérogare de Mirabel: ADM opte pour la démolition

Le sort en est jeté: l’aérogare de Mirabel sera démoli ont décidé les membres du conseil d’administration d’ADM.

Aérogare de Mirabel: ADM opte pour la démolition

Publié le 17/09/2014

Le sort de l’aérogare de Mirabel est scellé: elle sera démolie. C’est la décision prise par Aéroports de Montréal (ADM), au terme de l’assemblée de son conseil d’administration qui se tenait le 16 septembre, date ayant précédemment été donnée comme délai ultime à la Ville de Mirabel pour le dépôt d’une contre-offre qui devait inclure la prise en charge financière complète de l’endroit.

La société Aéroports de Montréal a fait connaître sa décision mardi après-midi, lors d’une conférence de presse, à l’hôtel Omni, à Montréal. Dans les prochains mois, les lieux feront l’objet d’une décontamination, puis le bâtiment sera démantelé. Le président-directeur-général d’ADM, James Cherry, a confirmé que le conseil d’administration a choisi un promoteur pour procéder à la démolition, mais il a refusé d’en dévoiler le nom, l’entrepreneur, un Québécois, n’ayant pas été encore avisé.

«À la suite de l’appel d’offres lancé en mai dernier, nous avons obtenu des prix très avantageux. Le secteur de la démolition est très compétitif et le contexte est très favorable», a indiquéM. Cherry.

Ce dernier affirme qu’il en coûtera moins de 15 M$ pour décontaminer et démolir les installations, soit beaucoup moins cher que sa mise à niveau, évaluée entre 25 et 35 M$.

Il a rappelé qu’ADM défraie entre trois et cinq millions de dollars annuellement pour son entretien et ce, depuis l’abandon de l’aéroport, en 2004. Au cours de cette période, a insisté celui-ci, aucune offre valable n’a été déposée sur la table pour convertir l’ancienne aérogare.

«Le projet de centre de foires du maire de Mirabel ne fait pas exception: il est tributaire du financement des gouvernements et les conditions d’ADM n’ont pas été rencontrées. La Ville de Mirabel n’offre pas les garanties financières suffisantes pour toute la durée du bail», a dit M. Cherry, pour tenter d’expliquer le refus de la société à accorder le délai de trois mois demandé par l’administration du maire Bouchard.

En conférence de presse téléphonique, en début d’après-midi, mardi, le maire Jean Bouchard avançait pour sa part que son administration cautionnait pourtant le financement du projet de centre de foires et était même prête à défrayer jusqu’au tiers de la facture de l’éventuelle mise à niveau, soit 10 M$.

En détruisant les installations actuelles, M. Cherry dit qu’ADM veut privilégier d’autres projets de développement potentiels liés au fret aérien et à l’industrie aéronautique, ce que permet l’accès au tablier et aux pistes. Il a cependant nié avoir déjà un client intéressé par le terrain.

Plus tôt, le maire Jean Bouchard a laissé entendre qu’il n’écartait pas une possible injonction ou pourrait refuser de délivrer à ADM un permis de démolition. Aux dires de M. Cherry, ADM n’a pas besoin de permission pour procéder à la démolition de l’aérogare, celle-ci étant la propriété du gouvernement fédéral.

«Nous sommes conscients que le bâtiment de l’ancienne aérogare de Mirabel a une valeur de symbole et qu’il est chargé d’émotion, mais à un moment donné, la raison doit prévaloir. Pour nous, la seule solution économique justifiable est le démantèlement», a conclu James Cherry.