Malgré les lourds dommages sur l’établissement, la communauté se tient et refuse de se soumettre aux actes criminels.
C’est vers 1h30 dans la nuit du 2 au 3 septembre que les policiers desservant la MRC de Deux-Montagnes ont été avisés d’un incendie possiblement suspect dans l’établissement du Pizza Mozza, une pizzéria située en bordure de la Route 344 à Oka. « Les dommages sont majeurs, le bâtiment est une perte totale. Un véhicule à proximité aurait également été la proie des flammes », décrit Marc Tessier, sergent à Sûreté du Québec.
« C’est vraiment un triste événement. Malheureusement, ça semble être un incendie criminel », constate le maire d’Oka, Pascal Quevillon. La Sûreté du Québec n’a aucun suspect pour le moment et l’enquête se poursuit. Le restaurant était fermé au moment de l’événement, donc personne n’a été blessé par les flammes.
Garder la tête haute, malgré l’acharnement
Le ou les incendiaires se sont acharnés sur le Pizza Mozza qui a été victime d’un premier incendie dans la nuit du 31 août au 1er septembre. Durant cette première tentative, peu de dégâts ont été causés. « Il n’y avait pas beaucoup de dommages, simplement dans un petit coin en bas de l’escalier », décrit le propriétaire Mürsel Berat Saymadi.
C’est moins de deux jours plus tard que les policiers cognent à la porte de Mürsel en pleine nuit pour leur annoncer la triste nouvelle. « Quand le policier m’a demandé si j’étais le propriétaire du Pizza Mozza, j’ai tout de suite compris ce qu’il se passait », raconte-t-il.
« C’est un choc, parce qu’ici, on aime tout le monde et tout le monde nous aime. En deux ans, on a construit quelque chose Oka. Ce n’était pas juste un restaurant. Ici, on se sent chez nous et les gens se sentent chez eux », avoue Mürsel. Les sinistrés sont d’ailleurs heureux de sentir le support de la communauté. « Le maire est venu nous voir deux fois pour savoir s’il pouvait nous aider. Les autochtones sont aussi venus pour nous dire qu’ils étaient avec nous », remercie le propriétaire.
Mürsel et ses frères refusent de se laisser intimider par les vandales et envisagent déjà rouvrir un restaurant. « Il faut! On va construire un restaurant en béton. On va l’appeler le Pizza Bunker! », s’amuse Mürsel, la tête haute.
Oka remédie au manque de patrouille
Au lendemain de l’incendie, Pascal Quevillon a profité de la séance ordinaire du conseil municipal pour nommer la présence insuffisante de patrouille à Oka, principalement en soirée et durant la nuit.
« On a de la difficulté à avoir des policiers les soirs et la nuit. Donc le conseil municipal a décidé d’engager des gardiens de sécurité pour les prochaines semaines, comme on a fait l’an dernier », annonce le maire d’Oka. Depuis quelques jours déjà, des gardiens de sécurité, mandatés par la municipalité, patrouillent sur le territoire pour assurer une présence durant la nuit et en soirée.
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