Incendie dans un HLM à Saint-Eustache

Un article de fumeur laissé par mégarde sur un banc a déclenché le feu sur un balcon du troisième étage, a laissé savoir le directeur du service de la sécurité incendie de Saint-Eustache, Sébastien Laplante. « Le brasier a été contrôlé rapidement, par chance, parce que dû à la chaleur intense, de la température et du feu, on aurait pu avoir plus de dégâts », affirme-t-il.

Le feu a été limité au troisième étage et au toit, mais l’eau a endommagé le reste de l’immeuble. La structure du bâtiment doit aussi être réévaluée, empêchant les locataires du bas de réintégrer leur logement. La plupart des sinistrés n’étaient pas assurés, souligne M. Laplante.

Les services de sécurité incendie des villes de Deux-Montagnes, de Boisbriand et de Pointe-Calumet sont venus prêter main forte sur les lieux, la chaleur obligeant les pompiers à effectuer plusieurs rotations.

L’immeuble comporte seize logements HLM au total, mentionne Sébastien Laplante. L’Office régional d’habitation (ORH) du Lac des Deux-Montagnes en est propriétaire. Au moment d’écrire ces lignes, l’ORH n’avait pas répondu aux appels de l’Éveil.

Les ressources d’aide sur le terrain

La directrice du HLM, le CISSS des Laurentides et la Croix-Rouge étaient présents pour accompagner les sinistrés la journée de l’incendie. Avant la fin de l’intervention, la directrice du HLM avait déjà relocalisé la majorité des locataires sinistrés, soutient Sébastien Laplante.

Isabel Mattioli, conseillère municipale du Quartier de la Seigneurie, où l’immeuble sinistré est situé, a lancé un appel à la solidarité sur Facebook le 11 août. Elle a invité les gens à déposer des boîtes de déménagement au 121, rue Pierre-Laporte, pour aider les locataires sinistrés à récupérer certains effets personnels.

Une demande a aussi été adressée aux propriétaires d’immeubles locatifs de Saint-Eustache à Oka ayant des logements 5 ½ au rez-de-chaussée ou avec ascenseur libres. Mme Mattioli les incite à rejoindre le Programme de supplément au loyer (PSL) afin de loger des ménages touchés tout en leur offrant un loyer à la hauteur de leurs moyens.

Hausse d’incendies liés aux cigarettes

Le directeur du service de la sécurité incendie observe une hausse du nombre d’incendies liés aux articles de fumeurs comme les cigarettes dans les dernières années. « Les gens ont une fâcheuse tendance de botcher ou d’écraser [leurs cigarettes] dans des pots de fleurs ou dans le paillis. Mais malheureusement, la terre organique et le paillis, ça brûle lentement », explique-t-il. La terre se réchauffe et au bout de quelques jours, elle atteint un point d’ignition et peut déclencher un feu, dit M. Laplante, en invitant la population à demeurer prudente avec les mégots en tous genres.

Léa Lemieux
Journaliste stagiaire